Cétones, zone grise, scepticisme: à l'heure des bilans, le cyclisme a manié des mots synonymes de suspicion, à l'égard des performances enregistrées en 2021 et de leurs auteurs, souvent victorieux.
"En une seule année, cela s'est vraiment accéléré", constate Arnaud Démare qui refuse toutefois d'employer le mot de dopage.
"C'est normal, tout le monde travaille, tout le monde progresse, le matériel aussi", ajoute le coureur le plus souvent victorieux du peloton français (84 succès) qui a été surpris de l'écho fait à ses interrogations.
"Je me pose des questions sur le peloton", disait-il fin octobre dans un entretien au Parisien. "Tout le monde n'a pas les mêmes restrictions sur certains produits comme les cétones. Je fais partie d'une équipe (Groupama-FDJ) qui a pris, comme d'autres, des engagements. Mais tout le peloton n'est pas comme nous".
Les cétones, un carburant supplémentaire pour les muscles qui s'ingère sous forme de gel ou de boisson, font l'objet d'une non-recommandation par l'Union cycliste internationale (UCI) mais leur prise n'est pas interdite par le règlement.