Les alternatives au cuir traditionnel se suivent mais ne ressemblent pas. Après le "cuir de laboratoire" et le "cuir de champignon", deux substituts sérieux au cuir animal, place au cuir de poisson-lion, ou rascasse volante, qui pourrait contribuer à remédier à un déséquilibre écologique créé par l'homme il y a plusieurs décennies. C'est le projet ambitieux porté par la start-up Inversa, créée par des plongeurs passionnés, qui fabrique du cuir à partir de cette espèce invasive qui détruit les récifs coralliens, ainsi que des chaînes alimentaires océaniques entières.
Originaire des océans Indien et Pacifique, la rascasse volante ne présentait aucun danger pour les océans jusqu'à ce qu'elle soit introduite par l'homme dans l'Atlantique au large de la Floride, avant de proliférer pour s'installer durablement dans plusieurs endroits, des Caraïbes au Mexique en passant par le Brésil, jusqu'en Méditerranée.
Sans aucun prédateur naturel dans son nouvel habitat, la rascasse volante crée un déséquilibre écologique depuis les années 90. La société Inversa affirme qu'un seul de ces poissons résidant sur un récif corallien pourrait tuer 79% des bébés poissons de récifs en l'espace de cinq semaines.