Le Bureau fédéral du Plan a actualisé son rapport sur le vieillissement de la population belge, en fonction des réformes adoptées par le gouvernement fédéral. Pas de miracle : le coût du vieillissement continue à progresser. Il passera de 11,8% du PIB à 13% du PIB en 2060. Mais cette progression ralentit.
Le Bureau du Plan estime que, sans les réformes en matière de pensions, ce coût du vieillissement aurait augmenté davantage, pour atteindre 15,1% en 2060. Le ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine (MR), prend à son compte ce différentiel, épinglant le fait que les réformes en matière de pensions permettent à elles seules de réduire le coût du vieillissement de 1,6% du PIB en 2060.
Impact sur le budget
Qui dit ralentissement de la course à la catastrophe, dit moindre coût sur les finances de l'État. L'objectif budgétaire à moyen terme de la Belgique est aujourd'hui le plus élevé de l'Union européenne (0,75% du PIB).
En effet, la Belgique doit dégager un surplus budgétaire pour faire face à l'important coût du vieillissement, mais aussi à un taux d'endettement élevé. Le ministre des Pensions souligne, en se basant sur le rapport du Bureau du Plan, que sa réforme permettra de revoir cet objectif budgétaire à moyen terme à la baisse.
Le taux d'emploi des travailleurs âgés
Selon les projections du Bureau du Plan, le taux d'emploi des travailleurs âgés augmentera, pour les 55-64 ans, de 41,6% en 2013, à 64,2% en 2060. De même, le taux d'emploi des 65-74 ans, actuellement limité à 3,4% (en 2013) devrait atteindre 11,2% en 2060.