En 2020, les rapports d'ONG et de think tanks se succèdent pour dénoncer l'exploitation de membres de la minorité musulmane ouïghoure du Xinjiang dans des champs, ateliers et usines fournissant des matières premières ou des produits finis.
Les autorités chinoises sont accusées par les pays occidentaux d'avoir massivement enfermé des Ouïghours dans des camps de rééducation après des attentats sanglants dans cette région. L'ONU évoque la possibilité de "crimes contre l'humanité", des accusations fermement rejetées par Pékin.
Il est reproché à de grands noms du textile (Adidas, Lacoste, Gap, Nike, Puma, H&M...) de tirer profit de ce "travail forcé". Depuis, certaines marques se sont engagées à ne pas utiliser de coton du Xinjiang (un cinquième de la production mondiale) mais peinent à montrer patte blanche face à des sous-traitants en cascade.
Quatre multinationales de l'habillement, dont Uniqlo France et Inditex (Zara, Bershka, Massimo Duti), sont visées depuis 2021 par une enquête en France pour "recel de crimes contre l'humanité".