Dans le futur nouveau Code pénal sexuel, tel que proposé par le ministre de la Justice, une personne pourra refuser son consentement verbalement, mais pas seulement. Le consentement pourra aussi être donné (ou pas) de manière non verbale. "Souvent, aucune résistance physique n’est opposée non pas parce qu’il est consenti à l’acte à caractère sexuel, mais par peur. Cette réaction est appelée “rape-induced paralysis” ou “tonic immobility”, peut-on lire dans le projet de loi. "L’hypothèse décrite doit être assimilée à celle de non-consentement", estime-t-on dans le projet de loi. "En d’autres termes, le consentement de la victime à un acte à caractère sexuel ne peut donc pas être déduit de l’absence de résistance de la victime", précise le projet de loi.
Ceci amène à une définition généralisée du consentement. "Le consentement suppose que celui-ci a été donné librement", "l’absence de résistance de la part de la victime n’implique pas nécessairement un consentement", peut-on lire.
Ainsi, il sera, en tout état de cause, considéré qu’il n’y a pas de consentement "si l’acte à caractère sexuel résulte d’une agression, d’une menace, de violence, d’une surprise ou d’une ruse ou d’un autre comportement punissable". Dans le même ordre d’idée, la justice considérera qu’il n’y a pas consentement lorsque la personne est "en situation de vulnérabilité". On pense ici aux cas où la personne est inconsciente, endormie, en état de peur, sous l’influence de l’alcool, de stupéfiants, de substances psychotropes, atteinte d’une maladie, d’une infirmité ou de déficience mentale, altérant le libre arbitre.