Le Conseil Otan-Russie risque toutefois de n'être qu'une répétition des discussions de Genève, chaque partie campant sur ses positions. "Nos attentes sont tout à fait réalistes et nous espérons qu'il s'agira d'une conversation sérieuse et approfondie", a en effet annoncé Alexandre Grouchko.
La Russie exigera une réponse globale de l'alliance à ses demandes. "Nous ferons pression pour obtenir une réaction concrète, substantielle, article par article, au projet d'accord russe sur les garanties", a-t-il précisé.
Mais Moscou n'a fait aucun geste d'apaisement. La Russie n'a offert aucune preuve qu'elle n'envahirait pas l'Ukraine ni aucune explication sur les raisons pour lesquelles elle a déployé quelque 100.000 soldats vers la frontière ukrainienne, a souligné Wendy Sherman.
"Nous devons observer la plus grande prudence. Nous n'avons aucune raison de penser qu'un processus va être amorcé. On n'en est même pas à négocier", a souligné le représentant européen. "L'Ukraine fait preuve d'une grande retenue et les Alliés doivent éviter tout prétexte à une fermeture de la séquence diplomatique", a-t-il ajouté.
Une réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est programmée jeudi à Vienne.
La France a pour sa part évoqué mardi une réunion du groupe de Normandie (France, Allemagne, Russie, Ukraine) "d'ici fin janvier".
La Russie boude depuis plusieurs mois ce format de discussions, qui vise à mettre en œuvre les accords de paix de Minsk (2015) sur le conflit ukrainien et fait référence à une première rencontre des dirigeants des quatre pays en 2014 en Normandie.