L’arrestation de Junior Masudi Wasso fait grand bruit en Belgique. Ce dimanche matin, les recteurs et rectrices des universités francophones se joignent à l’UCLouvain pour dénoncer cette privation de liberté et s’insurgent contre la volonté d’expulser l’étudiant.
Junior Masudi Wasso est un jeune étudiant congolais de 20 ans. A son arrivée à Zaventem le 18 septembre, il a été arrêté par la police. Son inscription était en règle, a confirmé l’UCLouvain, tout comme son visa et son passeport. Mais lors d’un contrôle, les policiers ont estimé le motif de son voyage suspect.
"Les recteurs et rectrices des universités francophones, suivant en cela la position de l’UCLouvain, dénoncent cette privation de liberté, a réagi le Conseil des recteurs (CRef). Ils s’insurgent contre la volonté d’expulsion de cet étudiant et espèrent vivement que le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration fera usage de son pouvoir discrétionnaire pour permettre à Junior Masudi Wasso de poursuivre sereinement ses études en Belgique."
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Lors de son arrivée en Belgique, Junior avait été arrêté. Les policiers ont estimé que les réponses de l’étudiant quant à ses motivations de séjour en Belgique n’étaient pas convaincantes.
"Ses réponses présentaient des incohérences par rapport à son lieu d’habitation, ses déplacements vers l’UCLouvain (Sa sœur qui devait l’héberger, habite à Denderleeuw, en Brabant flamand, ndlr) ou encore le paiement du minerval", explique Dominique Ernould à l’Office des étrangers. "Cela a émis des doutes sur sa volonté de faire tout un cursus universitaire en Belgique".
Les faits suscitent beaucoup de réactions depuis la sortie de l’affaire : à Louvain-la-Neuve, une manifestation a eu lieu ce vendredi. Un collectif a même lancé une pétition, qui a rapidement récolté plus de 6000 signatures.