"Le Ciré et d’autres organisations de la société civile ont été témoins de certains de ces échanges", a indiqué lundi la Ligue des Droits humains. "Nous avons pris acte des éléments présentés par l’Office des Étrangers comme favorables dans les demandes de séjour humanitaire. Or, les premières décisions prises par l’Office des Étrangers à l’égard des anciens grévistes démontrent que le cadre exposé n’a pas été respecté", souligne-t-on du côté de la Ligue des droits humains.
A la RTBF, Pierre-Arnaud Perrouty, le directeur de la Ligue des droits humains a précisé pour quelles raisons la Ligue et le Ciré se joignaient aux cinq grévistes de la faim pour porter plainte contre l’Etat. C’est, dit-il, pour "défendre l’intérêt collectif". "Les cinq grévistes de la faim qui ont introduit une action sont défendus par leurs avocats. Nous, nous défendons l’intérêt de l’ensemble des grévistes de la faim qui s’étaient embarqués dans cette action pour essayer, espérer obtenir une régularisation, et qui voient les dossiers rejetés, dans une grande majorité pour l’instant", explique Pierre-Arnaud Perrouty.
Selon lui, "la justice peut contraindre le gouvernement et l’Office des Etrangers à respecter la parole donnée". La ligue et le Ciré demandent que les engagements qui ont été pris soient tenus.
Pour ces organisations, "il y a vraiment un problème de fond sur la manière dont cette administration fonctionne, de manière pas suffisamment transparente, sur base de critères qui ne sont pas clairs", poursuit Pierre-Arnaud Perrouty.
"l’Office a beau dire que tous les avocats, que tout le monde connaît les critères, c’est faux. On ne connaît pas les critères et c’est bien là le problème de cette compétence discrétionnaire qui est en cause", ajoute le directeur de la Ligue des droits humains.