“Le cinéma nous permet de dépasser nos clivages” : les enfants à la découverte de films d’animation coproduits par la RTBF

Les films proposés aux élèves abordent des thématiques sociétales fortes comme l’inclusion et l’acceptation de la différence. Les enfants ont visionné Les astres immobiles. Aux commandes, on retrouve les réalisatrices de talent Noémie Gruner et Séléna Picque. Durant les festivals, le dessin animé a particulièrement marqué les esprits. Parmi les thèmes abordés, le court métrage met aussi en lumière la responsabilité, la communication, l’amitié et… l’espace !

La projection s’est poursuivie avec Luce et le rocher. Récompensé l’an dernier à la célèbre Berlinale, il est réalisé par la Belge à l’avenir prometteur : Britt Raes. Elle s’était confiée au micro de la RTBF à propos de la genèse du projet : "J’ai écrit l’histoire moi-même, inspirée par l’ambiance des contes de fées et des contes populaires. […] Les jugements moralistes encouragent la violence et je veux stimuler une façon différente de penser dans les histoires que je crée."

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Après la diffusion des films, les élèves ont débriefé et échangé en compagnie des membres de l’asbl Loupiote, une organisation de jeunesse d’éducation au et par le cinéma. Elle met en place des ateliers durant des séances de ciné-club mais aussi au sein des écoles en classe. Christophe Istace, coordinateur de l’asbl confie : "Ce qui est intéressant c’est que le cinéma est un objet tiers. Il permet de mettre une médiation dans une relation entre plusieurs personnes. Il permet d’amener les jeunes à réfléchir sans entrer dans la confrontation. Grâce au cinéma, on s’interroge ensemble, tous au même niveau ".

"Mon rôle après la séance cinéma est d’être un médiateur entre le film et les enfants. C’est celui de susciter une réflexion, un débat entre eux. Grâce à un film on peut aussi parler d’émotions, des choses que l’on ressent sans pour autant trop se dévoiler. Le cinéma et les films nous permettent d’amener du lien et de dépasser nos clivages " poursuit Christophe Istace.

Et les enfants, quel est leur avis à propos du cinéma ? Qu’est-ce que les dessins animés leur procurent comme émotions ? Chacun. e a sa propre vision des choses. Par exemple, Maëlle 10 ans, explique qu’elle adore le cinéma : "Parfois des choses se passent vraiment dans la vraie vie et du coup j’essaie de les résoudre en regardant des films". Pour Joshua, 10 ans, le cinéma lui permet de s’évader : "moi, ça me fait passer le temps".

Selon Paola Acosta-Orjuela (responsable des coproductions fiction et animation à la RTBF), coproduire des métrages d’animation jeunesse fait partie de la stratégie globale de la RTBF. L’objectif poursuivi est double : celui d’inclure l’éducation aux médias en tant que service public mais aussi de se rapprocher du public. "Le but de ces coproductions jeunesse est multiple. Le premier, c’est de produire du contenu adapté aux enfants puisque la RTBF a une chaîne, un label dont le public cible est la jeunesse (cfr. OUFtivi). Le deuxième objectif est de mettre en valeur des talents de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Enfin, la RTBF coproduit des projets où l’intérêt artistique est qualitatif, élevé”.

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À propos des deux métrages proposés aux enfants, Paola Acosta-Orjuela pointe que : "les deux traitent des thématiques sociétales très importantes à savoir l’immigration et de l’inclusion. On veut sensibiliser les enfants à ces thématiques".

Les astres immobiles et Luce et le rocher sont à (re) découvrir sur Auvio.