Le cinéma d'animation ouvre aussi une multitude de portes pour aborder l'onirique, le non-réel, peuplé de personnages nés dans la tête des réalisateurs.
Le court-métrage Ubi Deus d'Elliot Audigé en est un bon exemple. Il sera présenté en compétition avec d'autres films d'étudiants au festival Anima.
Dans Ubi Deus, Elliot Audigé, diplômé de la Cambre, évoque la genèse de la Mort, la mort de Dieu lui-même et la beauté de la destruction. "J'ai toujours aimé dessiner et j'ai toujours aimé le cinéma", raconte Elliot Audigé.
"Je ne pouvais pas choisir entre les deux alors je suis allé vers le cinéma d'animation. J'invente constamment des personnages dans ma tête. J'en viens toujours à la fiction car même quand je ne travaille pas, je travaille. Dans ma tête ça tourne, il y a des histoires qui avancent et certains personnages que j'ai écrits il y a dix ans sont encore là à grandir avec moi".
Elliot Audigé dessine chaque image. Ce qui le passionne, ce sont les possibilités infinies qu'offre le cinéma d'animation "au niveau des textures, du mouvement, du rythme, et même du montage. On reste un petit peu coincé en Europe dans l'idée que le dessin animé est pour les enfants. Alors que l'on pourrait encore davantage aborder des thèmes difficiles grâce au dessin animé. Je pense à la pédophilie, par exemple, autour de laquelle il y a des tabous et dont il faut parler parce que c'est grave. Ce serait un peu compliqué d'engager un enfant acteur pour un film pareil... alors qu'en animation, cela n'engage personne".