C’est une famille de pesticides qui vole en moyenne 2,5 points du quotient intellectuel à chaque enfant européen. Le quotidien français Le Monde s’est penché sur le chlorpyrifos et sur les études scientifiques qui y ont été consacrées. Nos confrères écrivent : "D’abord pulvérisé sur les cultures pour éliminer pucerons ou chenilles, cet insecticide poursuit son existence sous la forme de traces dans les oranges, les pommes, la laitue, l’urine des enfants et le cordon ombilical des femmes enceintes". Le chlorpyrifos est un produit de la firme américaine Dow, il a été commercialisé pour remplacer le tristement célèbre DDT. Ses effets sur le cerveau des enfants sont considérés comme irréversibles.
20 ans
Les autorités sanitaires ont mis près de 20 ans pour mettre en avant la toxicité de cet insecticide, considéré comme un perturbateur endocrinien. 20 ans à évaluer les données du fabricant, des informations parfois erronées. Et pourtant... La dernière étude menée aux Etats-Unis, et plus précisément en Californie (le plus grand Etat agricole) démontre une augmentation de la fréquence des cas d’autisme et de lésions cérébrales précoces chez les enfants exposés au chlorpyrifos. Un pesticide désormais interdit dans cet Etat.
Et en Europe ? La Commission européenne s’apprête semble-t-il à proposer son retrait du marché.
Interdit dans 8 pays européens, usage limité en Belgique
L’Allemagne, le Danemark, la Finlande, l’Irlande, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie et la Suède interdisent désormais l’usage de cet insecticide. En France, son utilisation est limitée à la culture des épinards. Chez nous, les quantités de chlorpyrifos ont été considérablement revues à la baisse même si en 2015 on en achetait encore 51.740 kilos. Aujourd’hui, une interdiction totale devrait être prononcée fin 2019-début 2020. Néanmoins, pour le moment, fraises, choux, radis et asperges en sont encore parfois pulvérisés ! Du coté du SPF Santé publique, on déclare vouloir étudier le dossier avant de pouvoir répondre à certaines questions. Cela dit, pour certains scientifiques, la seule dose qui soit acceptable, c’est la dose zéro !