Mais en plus d'être complémentaires, les deux disciplines se ressemblent beaucoup, estiment les pratiquants. Comme les échecs, la boxe nécessite réflexion, stratégie et placement. "Cela m'a toujours paru logique parce que j'ai toujours comparé les échecs aux sports de combat", explique Jules-Alois Julien, 26 ans. "Cela demande un peu les mêmes caractéristiques. Les deux sont un combat, au final."
Et le plus violent des deux n'est pas forcément celui auquel on pense. "Il y a une vraie violence psychologique dans les échecs. Cela demande de la patience, de la rigueur, sinon on perd le fil. Il faut être lucide. On peut rester des heures assis sur une chaise à déplacer des bouts de bois et on peut tout perdre en une seconde."
Mais avec le chessboxing, la frustration des échecs peut être évacuée par la boxe.
"On peut foutre des patates, ça fait du bien !"
"Les échecs ont vu en nous un potentiel de capter de nouveaux publics, ils nous soutiennent à 200%", se félicite Guillaume Salançon, qui estime à "une quinzaine" le nombre de clubs en France. "La boxe pas encore mais je pense que les choses vont se faire", espère-t-il. "La communauté s'agrandit petit à petit."