A l'atelier, le patron Walter Grüll incise délicatement la chair de l'une d'entre elles, âgée de 16 ans, pour en extraire un caviar à la couleur crème surprenante. "Il est encore plus doux, encore plus fondant que celui qui est traditionnellement noir", dit-il en lavant sa récolte.
Cette dernière ne pèse que 600 grammes et vaut... 8.000 euros. C'est trois fois plus que le caviar noir, déjà considéré comme un produit de luxe.
"Ces œufs sont parmi les aliments les onéreux au monde. Ils représentent seulement 1% de notre production totale de caviar", explique Walter Grüll.
Dans une pièce à côté, sa fille Alexandra prépare une quarantaine de colis réfrigérés. "C'est destiné à l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne", détaille-t-elle, le nez sur les bons de commande.
La crise du coronavirus a certes eu un effet sur la demande mais la vente au détail explose. Quitte à rester chez soi, autant ressortir l'argenterie et les mets qui vont avec...
"Les gens veulent savourer l'instant présent", lance l'éleveur en répondant aux incessants coups de fil qui ponctuent ses journées. Les fêtes de fin d'année représentent près de 40% de son chiffre d'affaires annuel.