Elle va rester là "au moins 6 mois" estime Didier Lefevre, le directeur des infrastructures du centre hospitalier de Wallonie picarde. La grue qui s’est effondrée sur le nouveau bâtiment du Chwapi lors de la tempête de février dernier n’a pas bougé d’un pouce. Les ingénieurs n’ont pas encore trouvé la solution pour l’extraire. Impossible de la sortir par le haut. La grue est enchevêtrée dans la structure, ce qui a créé une sorte de mikado géant " tirer la grue vers le haut équivaudrait à soulever une partie du bâtiment, ce qu’aucune grue ne peut faire."
L’idée serait donc de couper la grue en petits morceaux. Mais la démarche est plus compliquée qu’il n’y paraît "on a des charges extrêmement importantes : il y a une charge de 30 tonnes à la limite de la façade et une charge de 20 tonnes au milieu du bâtiment. Elles pourraient facilement être déstabilisées."
Les ingénieurs ont une autre contrainte : l’enquête. Le centre hospitalier doit lancer ce vendredi une action en référé. Un expert doit être désigné "pour faire la lumière sur les causes de l’accident." Notez qu’un expert mandaté par l’auditorat du travail est déjà descendu sur les lieux. Mais la direction du centre hospitalier n’a pas encore eu connaissance de ses conclusions.