Joe Biden est accusé de protectionnisme dans le développement des voitures électriques, suscitant l'ire du Mexique et du Canada qui redoutent que le gigantesque plan d'investissements du président américain anéantisse leur secteur automobile.
Joe Biden recevait jeudi à Washington le Premier ministre canadien et le président mexicain qui ont notamment évoqué le nouveau sujet qui fâche.
Incitations financières
Le plan de mesures sociales et environnementales de 1.750 milliards de dollars voulus par Joe Biden, actuellement en négociation, comprend un crédit d'impôt pour inciter les Américains à acheter des véhicules électriques "made in USA", une disposition très critiquée par les partenaires commerciaux des Etats-Unis notamment en Amérique du Nord.
D'un montant de 12.500 dollars pour les véhicules électriques, ce crédit inclut l'actuelle déduction fiscale qui peut aller jusqu'à 7.500 dollars, à laquelle s'ajouterait un crédit d'impôt de 4.500 dollars si le véhicule est fabriqué par des ouvriers syndiqués aux Etats-Unis ainsi que 500 dollars si la batterie est également de fabrication américaine.
►►► À lire aussi : Biden dit "envisager" un boycott diplomatique des JO de Pékin
Biden pourrait cependant se heurter à l"opposition des partenaires commerciaux canadiens et mexicains des Etats-Unis qui arguent que cette proposition de crédit s'apparente à une mesure protectionniste inacceptable et illégale au regard de l'accord de libre-échange qui lie les trois pays.
"Nous n'avons pas la même perception" de l'aspect juridique, a réagi jeudi Jen Psaki, la porte-parole de la Maison Blanche, notant que ce ne serait pas la première fois qu'un pays met en place des incitations financières et des crédits d'impôts pour l'automobile.