Le chef de la junte au Burkina Faso, arrivé au pouvoir lundi par un coup d'Etat militaire, a déclaré jeudi soir que son pays avait "plus que jamais besoin de ses partenaires", à la veille d'un sommet des Etats ouest-africains qui pourrait déboucher sur des sanctions.
"Le Burkina Faso a plus que jamais besoin de ses partenaires. C'est pourquoi j'appelle la communauté internationale à accompagner notre pays afin qu'il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise", a déclaré le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba dans une allocution à la télévision nationale, sa première déclaration publique depuis sa prise de pouvoir.
Habillé en treillis et béret rouge, le nouvel homme fort du Burkina s'est exprimé debout devant un pupitre au cours d'une allocution qui a duré une quinzaine de minutes.
"Je sais comprendre les doutes légitimes suscités par cette rupture dans la marche normale de l'Etat. Mais je voudrais rassurer l'ensemble des amis du Burkina Faso que le pays continuera à respecter les engagements internationaux notamment en ce qui concerne le respect les droits de l'Homme", a indiqué le colonel Damiba, précisant que l'indépendance de la justice serait "assurée".