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AB Inbev Jupille: la grève se poursuit après la détection d'un foyer de Covid-19

AB Inbev Jupille

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Par Marc Hildesheim

La grève se poursuit chez le brasseur AB-Inbev à Jupille, qui emploie 750 travailleurs. Un foyer de Covid y a été détecté. Neuf membres du personnel ont été testés positifs, dont un est hospitalisé dans un état critique. Il s'agit d'un homme de 54 ans.

La direction a tardé à réagir

La FGTB reproche à la direction des Ressources Humaines de l'entreprise d'avoir tardé à réagir, après la détection des premiers cas la semaine dernière. Patrick Rehan, de la FGTB: "Il y a des personnes qui ont pris des cas Covid à la légère. Nous ne voulons plus ce genre de personnes à la tête des Ressources Humaines ou du poste de sécurité. Ça a trop trainé. Des gens ont été en danger. Un collègue a été plongé dans le coma. Les gens sont très en colère".

Actuellement, l'usine est toujours à l'arrêt: "L'usine est à l'arrêt, et on ne redémarre pas tant qu'on n'a pas de réponses à nos revendications. On veut des personnes capables aux RH, qui puissent assurer la sécurité des travailleurs".

Le département logistique concerné

Le foyer n'a pas été identifié au niveau de la production de bière mais dans le département logistique, où travaille une centaine de personnes. Deux premiers cas positifs ont été détectés la semaine dernière. Un chiffre qui est passé à neuf au cours des derniers jours.

Ces cas positifs représentent près de 10% du personnel de ce département. Les travailleurs concernés ont été écartés et un tracing a été mis en place pour vérifier avec qui ils ont été en contact. Les autres membres du département ont été dépistés à leur tour, mais apparemment, tous les tests sont négatifs.

On attend des mesures concrètes et efficaces

Les syndicats ont rencontré la direction ce matin. Ils réclament donc des mesures concrètes et efficaces. Georges Requena, de la CSC: "On est face à 9 cas de Covid-19 au sein de notre personnel. Est-ce qu'il y a eu des manquements, est-ce qu'on aurait pu mieux faire? Ce qu'on attend, c'est la prise de mesures concrètes et réellement efficaces. Dans un premier temps, on a demandé un dépistage généralisé du personnel de la logistique, et, probablement, par mesure de sécurité, il serait peut-être utile et judicieux d'étendre le test à tout le personnel".

Car d'autres départements pourraient avoir été contaminés. Patrick Rehan: "On sait que des gens ont côtoyé certains de la logistique. Il y a un gros risque, les gens se croisent dans les vestiaires. La maintenance va dans tous les départements. On a de grosses craintes oui".
 

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