Le travail a repris normalement à l’hôpital CHU Brugmann. La semaine dernière, les infirmiers avaient signalé leur ras-le-bol quant à la surcharge de travail et au manque d’effectifs. Mais ces problèmes dépassent le cadre du seul hôpital Brugmann : c’est le secteur infirmier dans son ensemble qui y fait face.
Les heures s’accumulent et on ne peut pas les rendre
A la clinique anderlechtoise Sainte-Anne Saint-Rémi, il manque près d’un tiers de personnel infirmier aux urgences.
« Il y a eu des départs dans l’équipe pour réorientations de carrière, grossesses, congés maladie. A cause de la pénurie actuelle on n’arrive pas à les remplacer », explique Chantal Van Huffel, infirmière aux urgences et déléguée CSC. La charge de travail est donc répartie sur le personnel restant et en conséquence, « les heures s’accumulent et on ne peut pas les rendre », déplore l’infirmier en chef des urgences, Xavier Malfroot.
« A la fin de l’année, certains amassent plus de 100 heures supplémentaires, voire même 300 heures dans certains étages », précise-t-il. Cette surcharge de travail alimente un cercle vicieux. « Ici, la fatigue, le stress et les conflits internes augmentent. Ça mène à des burn-out et des épuisements physiques, s’alarme Xavier Malfroot. « Les gens sont en train de craquer. A un moment, les services vont s’effondrer. »