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L’avenir de l’humanité se situe-t-il dans un Donut ?

Déclic - Le Tournant

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Comment concilier la préservation des droits humains, le bien être des sociétés, sans dépasser les limites planétaires ? C’est la question qui a conduit l’économiste britannique Kate Raworth à développer l’économie du Donut. Selon elle, pour tendre au bien-être de nos sociétés, il faut inscrire notre économie dans "un espace juste et sûr" situé entre un plancher social (le cercle intérieur du Donut) et un plafond environnemental (le cercle extérieur du donut). Elle s’en explique dans le nouvel épisode du "Tournant".

L’économiste britannique commence par expliquer comment lui est venue l’idée de ce Donut : "Au départ on m’a montré le diagramme sur les limites, sur les frontières planétaires… Le fait qu’on met bien trop de pression sur le monde vivant, qu’on est en train de dépasser les limites en matière d’émission de carbone, d’usage de fertilisant, de consommation d’eau, d’utilisation des sols... etc.

Et pour moi ça a été un déclic. Je me suis dit que le l’économie du 21e siècle devait reconnaitre que l’humanité doit s’inscrire dans ces limites planétaires. Quand je le dis comme ça, on se dit que c'est évident. L'humanité doit créer une économie qui fonctionne avec les ressources de la Terre. Ça a été le point de départ".

Les "limites planétaires" ce sont des seuils que l’humanité devrait veiller à ne pas dépasser si elle veut pouvoir vivre durablement dans un écosystème sûr et stable. Leur quantification a commencé en 2009. 26 chercheurs qui étaient réunis à Stockholm ont établi neuf limites planétaires. Ils parlaient même plutôt de frontières planétaires : des seuils chiffrés qu’il faudrait autant que possible ne pas dépasser, si nous voulons préserver les fragiles équilibres de notre biosphère.

Un "nécessaire équilibre"

Des frontières indicatives en matière d’émission de CO2 pour le climat, en matière de perte de biodiversité, d’utilisation des sols, de perturbations du cycle de l’eau, d’acidification des Océans, de pollution chimique... En tout neuf frontières dont six sont aujourd’hui considérée comme déjà dépassées.

Mais voilà, Kate Raworth trouvait ce graphique incomplet : "Je voulais ajouter une dimension sociale, à ce schéma qui là... était uniquement centré sur notre débordement sur l’environnement. Parce qu’ok, en vivant comme nous vivons nous sortons des limites planétaires... mais de l’autre côté, si chacun d’entre nous à trop peu de ressources alors là en revanche ça veut dire moins de droits humains, moins de droit à l’alimentation, de droit à la santé, droit à l’éducation, droit au logement, au transport...

Donc nous avions besoin de créer un équilibre…  et c’est cet équilibre que symbolise le donut avec ses deux cercles enchâssés. À l’extérieur: les limites à ne pas dépasser pour ne pas épuiser notre planète et à l’intérieur le cercle du minimum de ressources auxquelles chaque personne doit pouvoir prétendre pour préserver les droits humains"

Ça c’est donc l’origine du Donut. Pour aller plus loin et comprendre concrètement comment traduire cela dans nos économies, découvrez le PODCAST "Déclic – Le Tournant", sur Auvio et sur toutes vos plateformes de téléchargement.

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