"Ils sont 3000 milliards sur terre, près de 420 fois plus nombreux que les humains. Ils sont indispensables au maintien de la vie", écrit Laurent Tillon en parlant des arbres. Pour sa part, il s’est particulièrement intéressé à un chêne rencontré dans la forêt de Rambouillet, lorsqu’il était un adolescent plein de doutes.
Une sorte d’apaisement, de sérénité, l’a gagné de manière quasi immédiate, à ce contact. Petit à petit, le chêne et lui se sont apprivoisés. Ce chêne l’a beaucoup aidé, lui a envoyé des ondes positives. C’est au pied de son arbre que sa vocation de forestier s’est révélée à lui.
Il l’a baptisé Quercus. De son nom latin Quercus Petraea, pour le chêne Cécile, ces fameux grands chênes que l’on trouve dans les forêts de l’ouest de l’Europe.
Aujourd’hui, le son qu’il préfère, c’est celui de la forêt après l’orage. "C’est un moment qui dégage énormément de vie. Juste avant, on a eu l’orage, qui est l’essence même de la majesté de la nature, la nature que l’on ne maîtrise pas. Je crois que ça nous remet un peu à notre place. […]
Juste après l’orage, à la fois, l’eau s’égoutte des feuilles, tombe au sol et va alimenter la forêt, et on retrouve les chants d’oiseaux caractéristiques de la vie qui reprend. C’est le moment où je me sens le plus vivant quand je me trouve en forêt."