Rencontre avec la comédienne Laure Calamy et la réalisatrice Blandine Lenoir pour le film "Annie Colère" qui sort en salle ce mercredi 11 janvier.
La France en 1974, avant l’adoption de la loi Veil dépénalisant l’avortement. Annie, ouvrière en usine, mère de deux enfants, est à nouveau enceinte mais ne peut pas se permettre de garder ce nouveau bébé. Elle découvre alors l’action du MLAC, le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception. Au sein du mouvement, de jeunes médecins utilisent une nouvelle méthode, moins dangereuse et moins douloureuse, l’avortement par aspiration. Annie se laisse convaincre et, soulagée, se prend d’affection pour les femmes qui animent le MLAC. De patiente, elle va devenir elle-même militante… Au risque de mettre en péril l’harmonie fragile de sa famille.
Après le film américain "Call Jane" sorti cet automne, "Annie Colère" explore le même sujet, mais dans le contexte français du début des années 70. Comme le film avec Sigourney Weaver, le film de Blandine Lenoir jouit des mêmes qualités - un vrai sujet traité avec sincérité et sensibilité – et des mêmes faiblesses : sur le plan dramaturgique, le film est une autoroute narrative, en ligne droite, sans véritable suspense. Mais l’interprétation vibrante de Laure Calamy emporte l’adhésion : après "A plein temps" et "L’origine du mal" en 2022, l’actrice révélée par la série "10%" est décidément devenue indispensable dans le cinéma français.