L’Arménie a annoncé mercredi accueillir la semaine prochaine des exercices militaire communs avec les Etats-Unis. Il s’agit d’un nouveau signe des efforts d’Erevan pour s’éloigner de son allié traditionnel russe.
Les Arméniens reprochent à Moscou et ses soldats de la force du maintien de la paix de ne pas accomplir leur mission, en laissant l’Azerbaïdjan bloquer une route clé pour approvisionner le Haut-Karabakh, territoire que se disputent les deux pays depuis des décennies.
Les manœuvres communes avec les USA doivent se dérouler du 11 au 20 septembre. Elles visent à "augmenter le niveau inter-opérationnel" des forces américaines et arméniennes participant à des opérations de maintien de la paix. Leur tenue intervient quelques jours après que le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a accusé la Russie d’être soit "incapable de maintenir le contrôle sur le corridor de Latchine, soit qu’il n’en a pas la volonté".
Moscou s'inquiète
Le Kremlin avait vivement critiqué les propos de M. Pachinian. Et mercredi, il s’est inquiété de la tenue des manoeuvres américano-arméniennes. "Bien entendu, cela suppose de la vigilance", a dit Dmitri Peskov, le porte-parole du président Vladimir Poutine. Et d’ajouter : "Nous allons analyser en profondeur et suivre la situation".
Des incidents armés opposent régulièrement Arméniens et Azerbaïdjanais à la frontière, alors que les médiations organisées tantôt par l’UE, les Etats-Unis ou la Russie n’aboutissent pas.
Le Haut-Karabakh est une région d’Azerbaïdjan peuplée majoritairement d’Arméniens qui a fait sécession, entraînant une guerre dans les années 1990 puis une autre en 2020, remportée par Bakou.