Le sport a malheureusement été entaché de combats à mort d'animaux vivants. La moitié de cet ouvrage est consacrée à ces pratiques cruelles et témoigne de la place qui leur était réservée dans la société. Coqs, ours, lions, rats, taureaux et chiens ont été entraînés pour se combattre entre eux.
Le boxer était par exemple une race sélectionnée pour affronter les taureaux.
Le chat a de son côté incarné le démon pendant de nombreux siècles. Il a donc été entraîné au supplice pour chasser les mauvais esprits. À Ypres, on jetait ainsi annuellement des chats du haut d'une tour pour se débarrasser du malin. Cette tradition du kattenstoet existe toujours mais a été remplacée en 1817 par un lâcher de peluches et par des cortèges mettant en valeur ces félins.
Edward Brooke-Hitching se penche aussi sur une tradition sadique qui existait à Saint-Chamond, près de Saint-Etienne en France : l'immolation d'un chat en pleine rue. Les historiens de cette localité attestent en effet que lors des fêtes de la Saint-Jean le 24 juin, les chanoines brûlaient vif un chat attaché sur un arbre. Si l'animal s'échappait, les habitants s'amusaient alors à courir après l'animal apeuré par le feu. La dénomination des habitants de Saint-Chamond, appelés Couramiauds, dérive d'ailleurs de ce 'folklore'.