La commission Enseignement supérieur du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mardi le projet de décret réformant la formation initiale des instituteurs et enseignants, laquelle passera de trois à quatre ans dès l’année prochaine. Durant leur deuxième cycle de formation, les étudiants devront à l’avenir réaliser un "stage de longue durée" au cours d’une année scolaire, lequel comptera pour une partie significative des crédits dédiés à la pratique.
Ce stage devra permettre aux étudiants d’articuler pratique au sein des écoles et retours réflexifs avec leurs formateurs.
Déjà validée sous la précédente législature, la mise en œuvre de la réforme – attendue depuis 30 ans ! – avait été différée par l’actuelle majorité qui souhaitait y apporter quelques adaptations, et en évaluer l’impact sur les finances de la Fédération. Cet allongement de la formation des enseignants vise à mieux les armer pour exercer leur métier et contribuer ainsi à l’amélioration du système éducatif francophone, aujourd’hui l’un des moins performants des pays développés, selon l’OCDE.
Le décret, qui devrait être définitivement approuvé dans quinze jours par la séance plénière du Parlement, a été approuvé mardi en fin d’après-midi par la majorité PS-MR-Ecolo. L’opposition cdH s’est abstenue. Egalement sur les bancs de l’opposition, le PTB a voté contre. En écho des syndicats enseignants, les élus marxistes se sont notamment indignés mardi de l’absence d’engagements clairs de la majorité à mieux payer à l’avenir des profs qui se seront formés plus longuement.