Si les feuilles d'ananas, les champignons, les cactus, les résidus de pommes, de raisin ou de maïs, les algues ou encore la canne à sucre, sont devenus monnaie courante dans les collections de mode, le pissenlit pourrait bien, tel un outsider, créer la surprise. Lui aussi revient de loin, l'Union soviétique ayant passé au crible tout son potentiel dans les années 1920 avant de le délaisser.
L'Allemand Continental l'a récemment remis au goût du jour, se tournant vers la racine de pissenlit pour fabriquer ses célèbres pneus.
Il faut dire que la tige de la plante regorge de latex qui, en séchant, se métamorphose en une gomme élastique, le caoutchouc, qui pourrait très rapidement faire de l'ombre à l'hévéa.
La marque américaine Cole Haan a creusé le sujet jusqu'à lancer une paire de baskets dont la semelle extérieure se compose en partie de caoutchouc de pissenlit.
Au-delà de toutes les matières durables mentionnées plus haut, les fibres de coco, de bambou ou de lotus constituent également le futur de la mode. Reste désormais à savoir lesquelles sortiront du lot pour révolutionner à jamais nos placards. On lance les paris sur la soie de laboratoire, le mycélium (une matière issue du champignon), les fruits et légumes et le lait périmé, en bonne voie pour s'imposer comme les matières stars du futur.