Diamétralement opposée à l’agriculture conventionnelle, l’agroécologie est un retour aux racines. Délaissant pesticides et engrais chimiques, elle va plus loin que l’agriculture biologique, en cherchant à utiliser les ressources des écosystèmes naturels à l’avantage des récoltes.
Ainsi des plants de basilic sont plantés au côté de tomates pour éviter la maladie du mildiou, les coccinelles sont protégées pour préserver les plantes des pucerons, les parcelles sont réduites et en tournante pour permettre aux sols de se régénérer, les excréments des vaches sont utilisés pour fermenter les cultures… Tout est réfléchi pour que l’écosystème travaille avec l’agriculteur.
Loin d’être une solution clé-sur-porte, cette agriculture se façonne en fonction de la situation de chaque ferme. Et se propage donc aussi bien dans les pays du Nord de l’équateur économique, que ceux au Sud. Partant d’abord des techniques traditionnelles et des variétés propres à la région, cette forme d’agriculture est parfois présentée comme une voie pour retrouver une souveraineté alimentaire. Plus efficace, plus rentable, produisant des aliments plus nourrissants, le CNCD 11.11.11 la considère comme " l’avenir de nos systèmes alimentaires ".
L’agroécologie, comme la conçoit Clotilde de Montpellier, est un travail à tous les échelons, de la production à la vente, en passant par la transformation. Récemment devenue une coopérative, son association collabore avec des boulangers, des bouchers et autres transformateurs, qu’ils soient du Condroz ou d’ailleurs.