L’affaire du "bébé Nevermind" risque de ne pas aboutir

Nirvana

© Niels van Iperen/Getty Images

Par Marie-Amélie Mastin via

Selon plusieurs experts interrogés par The Hollywood Reporter, il y a de grandes chances pour que l’affaire du bébé sur la pochette de Nevermind de Nirvana n’aboutisse à rien.

Bryan Sullivan, spécialiste juridique dans le domaine du divertissement, a qualifié l’affaire de " ridicule " et la plainte de " faible ", même s’il n’y a pas eu d’accord écrit entre les parents du bébé et le groupe Nirvana et le photographe, à l’époque.

" Les chances sont infimes qu’il n’y a pas eu d’accord signé. La maison de disques n’aurait pas utilisé la pochette réalisée par le photographe sans une autorisation signée par les parents. Et s’il n’y en n’a pas eu, ça ne veut pas dire pour autant qu’il y a plainte pour pédopornographie. On peut renoncer au droit à la vie privée par ses propres actions, ou par celles de ses parents, s’ils ont donné une autorisation. "

En 2015, Spencer Elden avait expliqué : “Mes parents n’avaient pas vraiment réfléchi à ma participation à cette pochette. Ils savaient qui était Nirvana, mais ils n’étaient pas vraiment au courant de ce qui se passait sur la scène grunge. Mon père était à l’Ecole d’Art à l’époque et ça arrivait souvent qu’un ami ou l’autre demande un coup de main pour une réalisation. Le photographe Kirk Weddle a appelé mon père en lui disant : "Tu serais d’accord de te faire un peu d’argent aujourd’hui en lançant ton fils dans une piscine ?". Il a dit oui. Ils m’ont lancé, il a fait les photos, ils m’ont récupéré, ont reçu 200 dollars et sont partis manger des tacos. Rien d’exceptionnel en somme…"

L’avocat Andrew Brettler a ajouté que la publicité autour de cette affaire pourrait être un élément déterminant : "Ce qui va vraiment coincer dans cette affaire, c’est que cet enfant s’est souvent prêté au jeu des interviews depuis, et qu’il a même recréé la pochette de l’album."

Les avocats de Spencer Elden risquent donc d’avoir du travail pour accéder à la demande de leur client, à savoir modifier la pochette de l’album pour toute sortie ultérieure : "S’il y a une réédition pour les 30 ans de l’album, il veut que le monde entier ne puisse plus voir ses parties génitales", a expliqué Maître Maggie Mabie à The Associated Press.

Pour l’instant, aucune des personnes interpellées dans la plainte ne s’est exprimée. Aucun commentaire n’a été fait officiellement.

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