C’était un des événements – hors compétition – de la récente Mostra de Venise : "A star is born" de et avec Bradley Cooper et Lady Gaga.
A l’origine, "A star is born" est un classique hollywoodien vieux de 80 ans. La première version, avec Janet Gaynor et Fredric March, date de 1937. Celle de George Cukor, avec Judy Garland et James Mason, de 1954. Une troisième mouture, avec Barbra Streisand et Kris Kristofferson, est sortie en 1976. Le thème est connu de tous : une star masculine, alcoolique et en chute de vitesse, repère une jeune chanteuse, en tombe amoureux, et lui offre un tremplin pour devenir une vedette. Pendant que la carrière du premier décline, celle de la seconde décolle…
"A star is born" version 2018 est celle des "premières fois" : première réalisation pour Bradley Cooper, première prestation de chanteur – il incarne un guitariste et chanteur de rock, Jackson Maine -, premier rôle de composition pour Lady Gaga. On savait la performeuse new yorkaise très à l’aise sur scène, elle se révèle actrice très convaincante. Sans fard, sans maquillage extravagant, elle incarne Ally, jeune serveuse assez complexée mais portée par la confiance de Jackson. Cooper, lui aussi, se révèle crédible en rockstar abîmée par l’alcool et diverses substances. Et surtout, le couple fonctionne à l’écran, car l’alchimie existe.
Le film n’est pas d’une originalité fracassante – mais est-ce que c’est ce qu’on lui demande ? – et recèle quand même quelques séquences mémorables, dont un gala des Grammy Award qui donne la chair de poule. Bradley Cooper a sans doute, avec "A star is born", gagné ses galons de réalisateur à Hollywood. Et il y a de fortes chances que le film se retrouve aux Golden Globes dans la catégorie " Best Musical "… Avec un trophée à la clé pour Lady Gaga ?