La police locale de Charleroi a donc enfin un nouveau chef, désigné 2 ans après le départ de son prédécesseur. Laurent van Doren, 51 ans, a prêté serment ce lundi soir devant le conseil communal carolo. Il a une carrière atypique qui l’a vu travailler sur la réforme de polices, intégrer le comité P, puis le comité R (les services de renseignements) avec un passage par la fonction de chef de corps de la zone Orne-Thyle, dans le Brabant Wallon. Laurent van Doren est en fonction depuis quelques jours, mais détaille déjà ses priorités. En interne d’abord : "nous avons un peloton de sécurisation qui fait des opérations en ville, nous avons un service judiciaire, un service circulation. J’ai le sentiment, de ma première analyse, que chacun travaille un peu dans son coin, et j’aimerais mettre en place des processus, des opérations où il y a une meilleure coordination, une meilleure gestion de l’information entre les différents services. Ce qui permettra de mieux comptabiliser ce que font les uns et les autres, et voir quel est l’investissement par rapport aux problèmes réels de la ville de Charleroi. "
Le nouveau chef de corps compte par ailleurs s’attaquer au grand fléau de Charleroi : le trafic de drogue. "Nous allons relancer, avec les différents partenaires que sont le CPAS, la police fédérale, le prive, un conseil zonal de sécurité. On va relancer des plans d’actions en matière de stupéfiants de manière à être plus efficace, plus présents en rue afin de mieux gérer cette problématique."
Et cela tout en mettant l’accent sur l’aide de fond à apporter aux toxicomanes. Plus généralement, Laurent Van Doren souhaite établir des liens transversaux avec les autres zones de police de la région. "J’ai pu percevoir que la zone de Charleroi travaillait un peu en autarcie. Je vais donc prendre mon bâton de pèlerin et faire le tour de l’ensemble des zones de police avoisinantes afin de voir comment on peut collaborer et avoir une politique cohérente au niveau de l’arrondissement".
L’homme est originaire du Brabant Wallon et ne connaît pas vraiment Charleroi. C’est un atout dit-il : "Ca m’a permis d’avoir un œil neuf sur des problèmes où les policiers passent chaque jour devant mais ne les voient plus".
Et il profitera des futures opérations de police pour descendre sur le terrain au contact de son personnel et des carolos.