"Au niveau des nappes phréatiques et au niveau des barrages réservoirs, la situation est normale à cette période de l’année", souligne d’emblée Stéphanie Ernoux, la porte-parole de la cellule "sécheresse". On observe bien des débits plus faibles et des barrages réservoirs à un niveau de pré-étiage, mais, estime Stéphanie Ernoux, "on a eu un automne et un hiver qui ont engendré de bonnes recharges de nos nappes phréatiques". De quoi qualifier la situation de "relativement confortable".
Pour le moment, c’est plutôt à l’ouest du territoire wallon et dans certaines communes du namurois qu’on parle de sécheresse. "On sait très bien que certaines communes sont plus impactées ces dernières années par la situation de sécheresse", explique Stéphanie Ernoux.
Cependant, l’heure est à la prudence. "Au niveau de la consommation de l’eau de distribution, on a une surveillance heure par heure et jour après jour", ajoute la porte-parole. Et récemment, des conseils ont été donnés aux propriétaires de citernes d’eau de pluie pour qu’ils remplissent celles-ci à certaines heures pour éviter une surcharge du réseau de distribution.
A ce stade, il s’agit de conseils. "Il n’y a pas d’arrêtés de police, pas de mesures de restriction de consommation de l’eau de distribution", explique Stéphanie Ernoux, porte-parole de la cellule "sécheresse". "On est plutôt dans une sensibilisation de la population à consommer raisonnablement l’eau de distribution", ajoute-t-elle.
La vigilance, la surveillance actuelle sans qu’il n’y ait encore de préoccupation pourrait faire place assez rapidement à une situation plus inquiétante. "C’est vrai que cette situation de zone sèche à très sèche identifiée par l’IRM attire notre attention", confirme Stéphanie Ernoux, car tout le territoire devrait basculer dans cet état de sécheresse dans les dix prochains jours.