Avec la sixième réforme de l’Etat, entrée en vigueur en 2014, le Fonds des Calamités a été réformé et régionalisé. Cette réforme a intégré un mécanisme qui existait déjà depuis 2007 et qui prévoyait de répartir le coût des indemnisations entre les compagnies d’assurances et les pouvoirs publics. Ainsi, lors d’une catastrophe de type "inondation", les assurances déboursent un maximum de 350 millions d’euros. Tout ce qui excède cette somme est à charge des autorités, via le Fonds des Calamités. C’est un mécanisme qui protège le secteur des assurances du risque de faillite en lui garantissant d’être aidé par de l’argent public lors de catastrophes d’une ampleur exceptionnelle.
Depuis la sixième réforme de l’Etat et la régionalisation du Fonds des Calamités, c’est la Région wallonne qui doit, le cas échéant, payer ce qui est au-delà du montant dû par les assureurs à des sinistrés wallons.
Dans le cadre des inondations de la mi-juillet 2021, il est désormais évident que ce plafond de 350 millions d’euros sera atteint et même largement dépassé. La Région Wallonne devrait donc débourser beaucoup d’argent pour indemniser tout ce qui dépassera le montant de 350 millions d’euros payé par les assureurs.
Dans les mesures d’aides détaillées par le Gouvernement wallon fin juillet, 200 millions d'euros ont déjà été provisionnés et alloués au Fonds des Calamités, cela risque fort de ne pas suffire.