À notre arrivée, on se retrouve face à une scène de petit déjeuner en apparence ordinaire, mais les six enfants attablés ici ont eu un démarrage difficile, ponctué de séjours à l'hôpital et de mauvaises nouvelles. Leurs parents ont eu besoin de souffler. Ils sont venu déposer leur fils ou leur fille quelques jours. Ils savent qu'il y a ici un personnel maternel, et une surveillance médicale, dans ce qui ressemble à une vraie maison.
Sonia Develter est la fondatrice de ce centre. Elle explique sa démarche : ''En tant qu’infirmière à domicile pour les accompagnements des enfants en fin de vie, je me rendais compte qu’il y avait parfois une très grande détresse chez les parents dont les enfants avaient une maladie chronique évolutive mais lente. Il y avait une espèce d’épuisement. Les enfants se retrouvaient donc parfois à l’hôpital alors qu’il n’y avait pas lieu d’être puisque les diagnostics étaient faits. Les parents s’épuisent et n’osent souvent pas appeler au secours ou bien tout simplement, ils n’en ont plus la force.’’
Anne-Catherine est infirmière à la Villa Indigo. Elle témoigne: ''le retour des parents est quelque chose de très gratifiant pour nous. On constate quand ils viennent rechercher leur enfant, que grâce à nous, ils ont passé un beau moment.’’
''Ici, c’est ma chambre’’ nous montre un des enfants de la villa. ''C’est un peu le bazar parce que je viens de prendre ma douche et il y a eu une petite inondation.’’
Mais il fallait bien se laver à grandes eaux aujourd'hui. Le jour de la visite princière, cela se prépare comme il se doit.
''Je vais faire des photos avec mon appareil. C’est un bon moment pour moi’’ nous dit le bambin.
Offrir de bons moments, c'est justement l'objectif ici. En un an et demi une centaine de familles ont pu en profiter.
Il existe quatre autres maisons de répit comme celle-ci, inaugurées récemment: deux en Flandre et deux en Wallonie.
Myriam Baele