A deux jours d’un nouveau Conseil national de sécurité, le concept de "bulle sociale" ou de "bulle de contact" vit-il ses dernières heures ? Mais qui donc a inventé cette notion typiquement belge, que nos voisins français ignorent ? A défaut de trouver le père ou la mère biologique de la bulle, nous avons retrouvé sa trace dans cette étude. Ce concept, parfois appelé de façon plus rustique "silo", est une manière de mesurer et de restreindre les contacts récréatifs répétitifs dans les foyers étendus (appelés "bulles domestiques").
L’étude affirme que les bulles domestiques ont le potentiel de réduire le nombre d’admissions à l’hôpital pour le COVID-19 jusqu’à 90%. %. Le principe est le suivant : "Non seulement le nombre absolu et l’intensité des contacts physiques déterminent la dynamique de transmission et la charge de COVID-19, mais leur répétitivité est également influente. La recherche des contacts semble essentielle pour une libération contrôlée et persistante des mesures de verrouillage, mais nécessite une conformité rapide aux tests, aux rapports et à l’auto-isolement." Réduire l’interaction avec des contacts répétés, plutôt qu’avec des contacts aléatoires, permet selon les auteurs de retarder le pic d’infections de 37%, de diminuer la hauteur du pic de 60% et cela se traduit par 30% d’individus infectés en moins à la fin de la simulation.