Lucie est la fille de colons. Née au Congo, les circonstances de la vie l’amèneront à devoir rentrer au pays : la Belgique. Assise sur une chaise à l’allure imposante et drapée de tissus aux tons chauds rappelant les couleurs de l’Afrique, elle revient sur les grandes lignes de son existence.
Plongeant dans ses souvenirs, Lucie se remémore son enfance et évoque avec nostalgie sa nourrice noire Massiga. Sa mère étant morte en couches, celle-ci joue un rôle central dans son éducation. Cet héritage de la culture africaine, Lucie en est très fière. Elle vit pour l’Afrique et ne rêve que d’une chose : rentrer dans son pays de cœur, le Congo, afin de fuir cette Belgique postcoloniale, royaume des préjugés racistes.
Les comédiens Majnun, Elsa Poisot et Jo Deseure (récompensée en février dernier du Magritte de la meilleure actrice) interprètent avec beaucoup de justesse le texte d’Alex Lorette. Sans artifices, l’auteur belge revient avec délicatesse sur cette période de notre Histoire pour aborder des sujets sensibles tels que le racisme, l’abandon, l’exil ou encore le sentiment d’étrangeté.