Juste avant de recevoir le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, alors que les négociations entre l’Ukraine et la Russie sont dans une phase difficile, que les alliés de l’Ukraine sont réunis en Allemagne pour lui prodiguer un soutien en armement encore plus intense et que les sanctions économiques poursuivent leurs effets, le ministre russe des affaires étrangères, dans une déclaration relayée par l’agence de presse gouvernementale russe Interfax, a mis en garde contre la possibilité d’une troisième guerre mondiale. "Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer" a-t-il déclaré. Afin de se montrer plus confiant, il a, dans le même entretien indiqué au sujet du conflit ukrainien que "tout va bien sûr finir par la signature d’un accord. Mais les modalités de cet accord dépendront de la situation des combats sur le terrain, au moment où cet accord deviendra une réalité".
Pourquoi brandir ce qui pourrait s’apparenter à une menace ? Est-ce que c’est la première fois ? Qu’est-ce que cela dit de l’état d’esprit de la Russie deux mois après le lancement de l’offensive sur l’Ukraine ? Nous avons évoqué ces questions avec Thierry Braspenning-Balzacq, professeur en sciences politiques à l’UNamur.