On l’apprenait ce lundi 17 janvier, plusieurs démissions ont secoué le sommet du football belge. Pierre François a renoncé à son poste de CEO de la Pro League qu’il tenait depuis 7 ans. Michel Louwagie (La Gantoise) et Bruno Venanzi (Standard), représentants de la Pro League à l’Union Belge, ont eux aussi, à la demande de la RBFA, fait un pas de côté. Ces deux derniers, désignés dans le Footgate, seront remplacés par Sven Jaecques (Antwerp) et Alexandre Grosjean (Standard). Le CEO laissera lui sa place à Vincent Mannaert (Bruges), également cité dans la problématique du Footgate.
Cette décision (prise pour "redorer l’image du football belge") de l’Union Belge a posé question sur le plateau de La Tribune pour la rentrée 2022.
Pour Marc Delire, c’est surréaliste : "On écarte deux personnes qui font partie des 57 (personnes renvoyées devant la justice dans le cadre du footgate, ndlr) pour en mettre une à la tête, qui fait, elle aussi, partie de cette liste. Je ne comprends pas. Louwagie et Venanzi sont présumés innocents, tout comme Mannaert, alors pourquoi eux doivent partir ?"
Thomas Chatelle juge cela "catastrophique en termes d’image." Et Cécile de Gernier poursuit : "Je ne comprends pas à quoi servent tous ces gens. Ils sont très bien dans leur club mais c’est tout. C’est quand même une grosse blague tout ça. De plus, on donne toujours les rênes aux gros clubs donc cela veut dire qu’en termes d’avantages fiscaux et tout ce qu’il y a autour, on ne réfléchit que pour ça."
D’après Marc Delire : "Ils vont s’autoprotéger plus que jamais entre eux, entre gros, entre grands." Et Philippe Albert est parfaitement d’accord : "Les loups ne se mangent pas entre eux. Ça fait des années que je le dis, le foot est pourri jusqu’à la moelle."
Une solution est exprimée par l’ancien footballeur Thomas Chatelle : "Le mieux serait de trouver un CEO extérieur, qui n’appartient à aucun club." Marc et Philippe ne le rejoignent pas totalement car ils ont vu par le passé que malgré les bonnes intentions, notamment celles de Marc Coucke citées par Philippe, les arrangements "entre potes" prennent le dessus.