Un steak bleu, c'est 50°C; un saignant, c'est 55°C; à point, c'est 60°C et bien cuit, c'est 70°c et plus... Preuve que les températures de cuisson ne sont pas à prendre à la légère, elles définissent le lexique culinaire. Un autre exemple : quelle recette ne contient aucune indication sur le type de feu à adopter pour cuire tel ou tel aliment ?
A moins que le déroulé ne vous conseille de "petits frémissements", comme c'est souvent le cas pour les plats mijotés tels que le bœuf bourguignon, on vous incitera d'abord à augmenter la puissance de la plaque de cuisson sur feu vif lors de la première étape de la recette, consistant à saisir rapidement la surface de la viande.
Sur le plan scientifique, il s'agit de provoquer la coagulation des protéines de la chair.
Cela ne dure que quelques minutes, avant que la recette ne vous invite à baisser la puissance. C'est un type de cuisson souvent utilisée dans la cuisine asiatique lorsque les plats sont saisis au wok.
Sur feu doux, la cuisson est lente et convient aux aliments fragiles, sinon aux recettes qui nécessitent du temps pour devenir fondantes, à l'image du risotto. Le plat italien ne devient crémeux que si on prend le temps de cuire doucement le riz arborio. Doucement, cela signifie entre 90°C et 120°C. Sur une plaque électrique, on se situe à une puissance comprise entre 1 et 3. Le feu doux est aussi celui que l'on adopte pour la préparation d'une crème anglaise, qui ne doit pas dépasser les 82°C.
En mode feu moyen, les choses s'activent et on augmente la température jusqu'à 6. Il s'agit d'obtenir suffisamment de chaleur pour cuire les ingrédients tout en évitant de les agresser avec une puissance de feu trop intense.