D’un côté, les médias gouvernementaux ou pro-gouvernementaux -et surtout les trois chaînes fédérales russes- défendent un point de vue qui semble être puisé dans les annales de la guerre froide. "Pour eux, c’est l’Occident qui a tout manigancé pour se rapprocher des frontières de la Russie en entraînant l’Ukraine au sein des infrastructures de l’Otan. Ni plus ni moins".
Le journaliste remarque que cette version est destinée à la majorité des Russes qui, traditionnellement, considèrent l’Ukraine comme une partie de la Russie. "Il y a ensuite la presse indépendante qui est assez influente en Russie et qui expose un point de vue beaucoup plus objectif, sans ménager toutes les parties."
L’interventionnisme russe
Pour Boris Toumanov, une intervention plus importante, voire un soutien militaire en Ukraine est une éventualité dont il faut tenir compte. "La presse indépendante en Russie considère que la situation en Ukraine est tellement pourrie que personne ne peut effectuer un contrôle efficace sur la situation. La seule solution serait une médiation internationale."
Aujourd’hui, les médias russes indépendants ont remarqué que Moscou commence à se rendre à l’évidence. "On fait état d’une consultation qui a eu lieu ce matin à Kiev avec les trois ministres européens et Vladimir Loukine envoyé spécial de monsieur Poutine. Jusqu’à présent, la presse russe indépendante, est assez sceptique quant à la possible résolution de ce problème. Ni le gouvernement, ni l’opposition ukrainienne 'BCBG' ne parvient à mater cette rébellion inattendue de l’extrême-droite ukrainienne et recourt à la violence, même après les négociations de compromis."
RTBF