Annulée début décembre en pleine déferlante Omicron, la Foire du livre de Bruxelles se réinvente en ce début de printemps. Elle se joint à la RTBF dans le cadre de la Semaine du Livre et organise différentes activités du 13 au 20 mars à la Galerie Bortier en plein centre de Bruxelles. 

La Foire du livre et la RTBF, partenaires historiques

Il y a tout juste deux ans, la Foire du livre avait pu se tenir in extrémis avant le premier confinement. En 2021,  forcée de repenser l'évènement, elle avait proposé pas moins de 150 rencontres virtuelles. Fin décembre, au vu des incertitudes du nouveau variant, l'équipe de la Foire a préféré renoncer à proposer sa grand messe annuelle. La RTBF, partenaire historique de la Foire, a alors décidé de mettre sur pied La semaine du livre et a proposé à l'équipe de la Foire d'y participer, bousculant ainsi la manière de faire habituelle. Accoutumée à être la locomotive de ce grand rendez-vous, l'équipe de la Foire est venue, pour la première fois, se greffer au projet initié par la RTBF. 

La galerie Bortier

Pure coïncidence ou signe du destin, en décembre toujours, la galerie Bortier prend contact avec Marie Noble, la commissaire générale de la Foire à la recherche de synergies. Le lieu avait déjà accueilli la Foire l'année dernière quand elle était à la recherche de lieux insolites et de patrimoine fort. Marie Noble a donc décidé de réinvestir ce lieu dédié depuis 1848 à l'imprimé pour y proposer des rencontres, des ateliers et des expositions autour du livre.

Ceci n'est pas une foire mais une incitation à la lecture !

Le romancier Antoine Wauters

Coté programmation, l'équipe de la Foire reste fidèle à ses valeurs sociétales en proposant des activités pour tous.

Dimanche, ceux qui le voudront pourront participer à partir de 10h30 à l'élaboration d'une fresque collective "Mes Monstres et moi" qui sera exposée jusqu'au dimanche 20 mars à la galerie.

De 17h à 18h30, place à La poétique du corps, une rencontre avec deux illustratrices renommées, Elène Usdin et Dominique Goblet entre beauté et poésie.

A 18h30, l'après midi se termine en compagnie d'Antoine Wauters, lauréat du Prix Première en 2014 qui viendra vous présenter Le musée des contradictions, paru aux Editions du Sous-Sol ce 4 mars.

Jeudi, le Prix Première fête ses quinze ans d'existence

Comme chaque année, le Prix Première récompense un premier roman et Laurent Dehossay dévoilera jeudi à 19h le nom du successeur de Dimitri Rouchon-Borie, le lauréat de l'année dernière avec Le Démon de la colline aux Loups (ed. Le Tripode).

La traduction mise à l'honneur au fil de trois rencontres le vendredi 18 mars

L'après-midi s'articulera autour de trois rencontres. La première à 14h Retraduire Mein Kampf s'interrogera sur le bien fondé de proposer une nouvelle traduction d'un tel texte suite à la sortie récente chez Fayard de Historiciser le mal, une édition critique de Mein Kampf. Olivier Manonni, l'auteur de cette nouvelle traduction sera interrogé par Eddy Caekelberghs. Après s'être intéressé au Polar coréen à 15h, place à la BD à 16h avec un thème surprenant Traduire les onomatopées en BD.

Le recueil "Des plumes et des mots"
Le recueil "Des plumes et des mots" © Tous droits réservés

Vendredi à 18h, le Prix du Concours libre d'écrire récompensera des textes écrits par des prisonniers. Ceux-ci sont répartis en cinq catégories : poésie, fiction, récit de vie, hors cadre et oralité. Les textes primés seront lus par des comédiens de la Compagnie Gambolo.

Ces textes font également l'objet d'un recueil " Des plumes et des mots" qui sera présenté samedi matin à 11h en présence de l'écrivain, Kenan Görgün. Comme la veille, les textes récompensés seront mis en lumière par les comédiens de la Compagnie Gambolo.

Un programme riche pour le samedi 19 mars

"Préparez-vous à la bagarre. Défaire le discours sexiste dans les médias" de Rose Lamy

Autre projet inspirant, celui porté par Eqla (ex-ONA, Office National des Aveugles) qui a fait appel à douze plumes belges dont Xavier Deutsch et Isabelle Bary. A 13h, Je lis puisque j'écoute traitera de l'accès aux livres pour les malvoyants. Fabrizio Rongione prêtera sa voix à cette belle initiative.

Détour ensuite par La Maison du Livre de Saint-Gilles où se tiendra à 15h Féministes nous tous.tes. L'occasion pour des autrices féministes de partager leurs expériences dans leurs combats féministes, antiracistes et militants.

Autre grand point fort de l'après-midi à 16h, le premier Prix Polar de la Foire du livre de Bruxelles qui a la vocation de mettre en lumière les nouvelles plumes du polar belge. C'est à Olivier Hecquet avec Les mots de morts (Ker Editions) que reviendra l'honneur d'inaugurer ce nouveau prix. Les auteurs Pascale Fonteneau et Michel Claisse se joindront ensuite à lui au cours d'une rencontre animée par Michel Dufranne, chroniqueur littéraire à la RTBF. 

Les enfants ne sont pas oubliés

Tout au long de la semaine, des ateliers sont organisés pour le jeune public.

Dans Faire feu de tout bois, l'autrice Loren Capelli proposera à un jeune public de s'approprier les éléments naturels qu'elle aura collectés pour créer eux-mêmes leur propre univers. 

Autre espace d'expérimentation avec RisoZine, Marseille-Bruxelles où les artistes de Fotokino rencontreront la crème de la scène risographique belge et proposeront des workshops en partenariat avec Zine Club de Muntpunt.

Cette semaine sert aussi de laboratoire

Cette Semaine du livre à la galerie Bortier et à la Maison du livre de Saint-Gilles fait office aussi de laboratoire pour l'équipe de Marie Noble. 2022 s'inscrit dans la transition, l'occasion de tester de nouvelles choses et de faire des expériences qui nourriront l'édition 2023 dans un tout nouveau lieu. Mais chut, on ne peut rien dire. 

Tout le programme est à retrouver sur le site de la Foire du livre

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