Liège

La sécheresse n’a pas la moindre influence sur les captages d’eaux minérales

Pas de norme "sécheresse" pour ralentir les usines d’eaux de sources

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Par Michel Grétry

Votre bourgmestre a pris un arrêté pour réduire la consommation d’eau en période de sécheresse, interdire les arrosages de jardin et les lavages de voiture, et vous vous étonnez que Spa, Chaudfontaine ou Bru ne soient pas obligés, actuellement, de ralentir la production ? C’est normal…

Il n’existe pas de norme générale, régionale ou communale, en la matière. Chaque usine est limitée par le permis d’exploiter ses captages, souvent délivré voici de longues années, avant que la question des bouleversements climatiques se pose avec une telle acuité. Les autorisations mentionnent un débit maximal, mais seulement sur une base annuelle, indépendamment des variations saisonnières, indépendamment des épisodes météorologiques extrêmes. Un débit déterminé de façon à prélever un volume qui ne menace pas, à moyen ou long terme, l’alimentation naturelle de la source. Ce point est régulièrement évalué, pour éviter d’assécher l’un ou l’autre puits, mais c’est établi sur une base volontaire, sous le contrôle quand même d’un certificateur externe.

Mais de toute façon, les étés pluvieux ne rechargent guère les nappes aquifères : de fortes précipitations ruissellent ou sont aspirées par la végétation, avant de pénétrer dans les sols ; ce sont plutôt les crachins d’automnes ou les neiges hivernales qui sont nécessaires. Et ce sont ces paramètres-là ce que les hydrologues de Spa, Bru ou Chaudfontaine surveillent, plus que les canicules…

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