Quelle démonstration de Remco Evenepoel, sacré Champion du Monde ce dimanche à Wollongong, en Australie. Le prodige belge faisait partie des grands favoris, il n'a pas hésité à prendre ses responsabilités à 80 kilomètres de l'arrivée et n'a jamais été revu par ses adversaires, la tactique noir-jaune-rouge ayant fonctionné à la perfection après la débâcle louvaniste il y a douze mois.
"Pendant toute la course, je me sentais bien, vraiment à l'aise, a souligné Remco Evenepoel au micro de la RTBF après avoir endossé son maillot de Champion du Monde. Yves Lampaert devait rester à mes côtés durant toute la course, et je lui ai dit que j'avais les mêmes jambes qu'à Liège-Bastogne-Liège... et peut-être de meilleures jambes même ! Je savais que je pouvais aller chercher un bon résultat, mais gagner, c'est toujours autre chose. Il faut avoir la tête, les jambes, et profiter d'une bonne situation. C'est incroyable : l'équipe a vraiment bien roulé ensemble, nous sommes toujours restés calmes, on a prouvé qu'on pouvait gagner un Championnat du Monde !"
"Dans le final, j'avais vraiment mal aux pattes, la bosse (le Mount Pleasant, ndlr) était vraiment très dure, a repris le Champion du Monde. Surtout quand j'y suis passé tout seul, dans le dernier tour. Je suis très heureux. Je pense que je le mérite, personnellement, et que l'équipe de Belgique le mérite aussi à 100%. Je savais que pour gagner sur un tel parcours, comme je n'ai pas de sprint, il fallait partir d'un peu plus loin. On avait deux cartes à jouer : moi, je devais aller dans les offensives, et Wout, qui est un des coureurs les plus rapides du monde, devait miser sur son sprint. On a montré que les deux cartes étaient présentes, et l'une d'entre elles a gagné. Après la Vuelta, je ne savais pas comment les jambes allaient tourner. Dimanche dernier (lors du contre-la-montre individuel, qu'il a terminé à la troisième place, ndlr), je ne me sentais pas à 100%, et aujourd'hui, j'étais à nouveau proche des 100%. C'est une saison magique."