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La revue de presse : Zelensky à Bruxelles, pour demander toujours plus d’aide

La revue de presse

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Par Nicolas Vandenschrick

L’étape bruxelloise de la tournée européenne du Président ukrainien sera sans doute la plus délicate, estime une partie de la presse. Le message de Volodymyr Zelensky lui, ne variera sans doute pas beaucoup de ce qui a été dit à Londres et Paris : l’Ukraine a besoin d’armes et d’argent.

Avant Bruxelles. Paris. Avant Paris, Londres.
Londres pour remercier le Royaume Uni, qui "s’est tenu dès le départ aux côtés de l’Ukraine" a déclaré le Président Zelensky. "Nous avons la liberté, donnez-nous des ailes pour la protéger."
Cette formule, soigneusement délivrée face aux députés britanniques, est répétée ce matin dans la presse.

Le Figaro – lui – profite de l’occasion de cette visite de l’ukrainien en France pour publier une interview réalisée plus tôt à Kiev, en compagnie de confrère du magazine allemand Der Spiegel.

Forcément, les sujets sont nombreux dans cette double page d’entretien. Volodymyr Zlensky revient sur cette première année de guerre, sur la récente bataille de Bakhmout et sur les atrocités pendant ou en marge des combats. Un message transparaît au fil des réponses. La Russie est insatiable et, si on la laisse faire, elle ne s’arrêtera pas à l’Ukraine. (Le titre du Figaro : "En nous aidant, les Européens s’aident eux-mêmes.")

Autre thématique abordée, le temps. "Quand vous êtes en guerre, le temps est différent. Il n’y a plus 60 secondes dans une minute, car chaque seconde représente la vie de quelqu’un, sa destinée." Manière implicite d’expliquer pourquoi le dirigeant ne peut se satisfaire des lenteurs de ces alliés à lui délivrer des armes, des chars ou à se décider à lui livrer des avions de chasse.

 

Bruxelles : étape complexe de la tournée

C’est le Courrier International qui s’en fait l’écho. Pour la presse ukrainienne, la visite bruxelloise est sans doute la plus délicate des étapes. C’est que le caractère secret de la visite a été bien trop rapidement éventé. Des médias italiens ont évoqué sa venue à Bruxelles. L’information a été reprise dans un tweet par le groupe parlementaire du Parti populaire européen. Selon ses quotidiens cela démontre que les institutions européennes sont en concurrence pour faire la preuve de la solidarité de l’Union avec l’Ukraine. Concurrence qui se marquerait tout particulièrement dans le chef de Charles Michel – président du Conseil européen et d’Ursula von der Leyen pour la Commission Européen.

Autre commentaire, délivrée celui-là par Le Soir. Il faut noter que l’Ukrainien a fait des choix. America first. Avec son voyage en décembre à Washington. Londres, ensuite. Paris, après, avec ET Emmanuel Macron ET Olaf Scholz pour faire en une étape d’une pierre, deux coups. La tournée européenne a donc débuté par un état hors de l’Union et la capitale de l’Europe s’est fait brûler la politesse par la France.
N’allons pas – européens – nous en sentir vexer. L’ordre des visites, écrit Le Soir, est sans doute en premier lieu dicté par l’impératif absolu de sécurité. Ensuite, Zelensky ne vient pas en visite de courtoisie mais très pragmatiquement pour demander de l’argent et des armes.
Et sans doute, sait-il bien que Londres est un soutien de premier choix et qu’une Paris et Berlin convaincu, l’Europe suivra.

Du reste, l’Union européenne, si elle représente l’objectif finale pour l’Ukraine, ce n’est à ce jour qu’une cible secondaire. Dans l’immédiat, l’Ukraine a besoin d’arme pour survivre. Il n’empêche, Le Monde le constate : "sur ce très long chemin qu’est l’adhésion à l’Union Européenne, l’Ukraine a déjà marqué beaucoup de points." Allant même jusqu’à rallier et les Pays-Bas et la France à l’idée d’un possible élargissement de l’Union à l’Ukraine. Le quotidien français met en garde. Il faudra voir comment les capitales réagiront si l’Ukraine devait se montrer un peu trop insistant. Elle a déjà le statut de candidat. Implicitement, il aurait été convenu de ne pas accélérer ce processus !

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