A lire La Libre, dans le dossier de l’UMons, le clash politique a du bon. Du bon, en cela qu’il n’a pas fait trébucher le gouvernement wallon mais qu’il lui a permis de forger " un accord pour le moins équilibré. "
L’Université montoise pourra lancer sa filière, comme le voulait la gauche wallonne ; mais il n’y aura pas de saupoudrage sur le dos des autres facultés, comme le voulait la droite. A cela s’ajoute un moratoire sur les habilitations universitaires et une réforme du mode de validations des futures habilitations.
Pour La Libre, ce bras de fer a permis de remettre en lumière les pénuries de médecin dans certaines provinces et notamment, dans le Hainaut. Bref, le quotidien l’affirme : cela n’aura pas été un clash pour rien.
Le Soir – pourtant – s’interroge. " Pourquoi vouloir toujours faire si compliqué ? Pourquoi s’obstiner à imposer une demande ponctuelle alors qu'il faudrait veiller à trouver des solutions structurelles aux problèmes soulevés ? "
Cette conclusion s’impose après l’accord. Certes il a permis d’éviter que la crise du master de médecine à Mons ne menace totalement l’existence du gouvernement de la fédération Wallonnie Bruxelles, mais quel épisode pathétique !
Et quel fait du prince ! ajoute L’Avenir.
Le Master médecine à Mons ?
Qu’importe si à 70 km de là, les mêmes études sont déjà organisées.
Qu’importe si pour la pénurie de médecin, problème et solution devront être trouvés ailleurs.
Qu’importe si l’arrivée du master ne permettra pas de former plus de médecins…
Non, s’il fallait trouver une force à ce compromis, c’est d’avoir eu le mérite d’exposer des tractations qui se déroulent traditionnellement entre 4 murs. Et démontrer aussi que le sous-localisme – et le fait du prince – sont et restent des réalités – malgré les slogans électoraux.
Reste le travail de la ministre Glatigny, en charge des études supérieures. Sans doute est-ce à elle que revient une bonne part du mérite. En refusant de danser comme on tentait de lui imposer. En refusant, au départ de simplement dire OUI au master médecine à Mons, elle a imposé de la rationalité. Un sens de la réalité et des responsabilités globales à un processus qui en était dépourvu.
La vraie question posée ici est politique : pourquoi a-t-il fallu toute cette testostérone ces affrontements bas de gamme et ces menaces publiques pour y parvenir, pourquoi tant d’excès des présidents de parti ?
La Com' des Présidents de partis, à la moulinette du Soir
Durant 14 mois, Le Soir a comptabilisé les interventions médiatiques des sept Présidents de parti francophone. Bilan ? Georges Louis Bouchez occupe tout l’espace médiatique !
" Ceci n’est pas du ressenti, écrit Le Soir, c’est un fait. "
Fait décortiqué d’une phrase par Francois Heinderickx (professeur de communication politique – ULB) " le franc-parler du président du MR suscite le débat public. C’est très efficace. "
La violette gantoise
En politique locale, la presse néerlandophone observe l’alliance violette qui s’est nouée ce week-end à Gand. Les rouges socialistes et les bleus libéraux formeront une alliance à Gand, constate De Morgen.
N’allez pas croire que c’est pour la beauté du geste, ironise De Morgen, " la seule raison qui gouverne ici, c’est que le bourgmestre libéral, Mathias De Clercq, entend rester au pouvoir – et pour y parvenir, il offre de généreuse concession aux socialistes. "
Ce pré-accord a peut-être l'avantage de la clarté. c'était l'un des buts de la réforme du code électorale locale en Flandre. En réalité, il vient surtout limité les options possibles pour cette ville. L'électeur y perd donc, conclut Het Nieuwsblad, en démocratie !
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