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La revue de presse : Ukraine, "nous n’avons plus peur"

La revue de presse

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Cette phrase, répétée dans les rues de Kiev, veut répondre à la stratégie de terreur que Moscou tente de mettre en place.

C’est Le Monde qui le met en avant d’un article ce matin. "Nous n’avons plus peur" est une phrase qui revient en boucle dans les rues de Kiev. Phrase destinée à répondre à la tentative de Moscou de mettre en place une stratégie de la terreur.

Au-delà, il n’y a aucune réelle stratégie militaire derrière les frappes russes de ce lundi, résume la presse. Tout au plus, les destructions causées aux infrastructures civiles, les morts, les blessés, tout cela ne poursuit qu’un seul but : laver l’affront, faire oublier l’humiliation de voir le Pont de Crimée pris si facilement pour cible, souligne les journaux.

"On se demandait, écrit La Libre, comment Vladimir Poutine allait réagir à l’explosion sur le Pont de Kertch. On a la réponse. Pour laver l’affront, Poutine s’en prend au civil."

Mais De Standaard rappelle que ce barrage de missiles lancés hier est finalement un retour aux fondamentaux de l’armée russe. Qu’on s’en souvienne. Les bombardements en Syrie ont visé les hôpitaux – là où l’on soigne, les écoles – là ou se réfugient les enfants et les boulangeries – là où l’on peut trouver de la nourriture. L’approche était alors d’une efficacité redoutable : celui des barils d’explosifs. C’est d’ailleurs la même approche qui avait prédominé lors de la seconde guerre de Tchétchénie : exterminer et détruire entièrement le pays pour finalement s’emparer d’un champ de ruine.
 

Très réaliste, le Figaro le souligne "au moins, Poutine nous a épargné la mobilisation générale, la loi martiale ou la menace nucléaire. Apprécions ce répit." Soyons assurés aussi que la Russie ne s’en tiendra pas à cela ! On a lu, dans la bouche de Dmitri Medvedev qu’il ne s’agissait que d’un premier épisode et qu’il y en aurait d’autres.

Aveu de faiblesse de la Russie

Que signifie cette stratégie de la terreur, que démontre-t-elle sinon l’état de faiblesse du dirigeant russe. Pour Libération, voir Vladimir Poutine en référer à la loi du Tallion est une preuve de sa faiblesse, tout comme d’ailleurs le sont les messages qui proviennent du Kremlin, de moins en moins maîtrisés, de plus en plus travaillés de l’intérieur par les appétits ou la haine d’hommes prêts à tout : le tchétchène Ramzan Kadirov, le russe Evgueny Prigojine, fondateur du groupe Wagner ou encore le fantoche Alexander Loukachenko, dont Le Figaro nous dit "son entrée en guerre pourrait changer des choses – même si – d’avis d’expert, les Biélorusses ne sont des troupes brillantes ni en équipement, ni en préparation opérationnelle."

Comment mettre fin à la guerre ?

Le Figaro souligne que la Russie n’envisage pas de machine arrière. Cela ressort autant de la rhétorique utilisée (la référence au soi-disant terrorisme ukrainien) que du constat que le Russe ne peut s’imaginer perdre pied dans ce conflit.

Pour Le Figaro, alors, une question difficile se pose : "faut-il acculer le maître du Kremlin à la défaite ou préparer Kiev à lui laisser une porte de sortie ?" L’idée, lit-on ferait son chemin, en France comme aux Etats Unis.

Comment mettre fin à cette guerre, c’est – et cela restera pour un moment encore LA question. Cette semaine, l’Assemblée Général de l’Onu doit adopter une résolution condamnant les annexions illégales. La Russie a déjà démontré à suffisance que ce genre d’obstacle – pour elle – ne pesait pas lourd. Pour autant, il devient urgent de dire stop à Poutine, estime l’Echo. Avec cette résolution. Peut-être. Avec la réunion de l’Otan. Avec plus de fermeté et peut-être même en passant à l’action.
On ne sait pas trop, en lisant cet édito si l’Echo vise l’entrée en guerre des puissances occidentales ou s’il ne s’agit que de se montrer ferme. Mais quoi qu’il en soit, la presse le démontre, l’enjeu est là.
Pour l’Ukraine. Pour le reste de la planète, menacé par la possible utilisation de l’arme nucléaire.
Il faut tout le courage d’une éditorialiste comme Béatrice Delvaux, dans le Soir pour titrer ce matin son édito : le pire n’est pas une fatalité !

 

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