C’est Le Monde qui le met en avant d’un article ce matin. "Nous n’avons plus peur" est une phrase qui revient en boucle dans les rues de Kiev. Phrase destinée à répondre à la tentative de Moscou de mettre en place une stratégie de la terreur.
Au-delà, il n’y a aucune réelle stratégie militaire derrière les frappes russes de ce lundi, résume la presse. Tout au plus, les destructions causées aux infrastructures civiles, les morts, les blessés, tout cela ne poursuit qu’un seul but : laver l’affront, faire oublier l’humiliation de voir le Pont de Crimée pris si facilement pour cible, souligne les journaux.
"On se demandait, écrit La Libre, comment Vladimir Poutine allait réagir à l’explosion sur le Pont de Kertch. On a la réponse. Pour laver l’affront, Poutine s’en prend au civil."
Mais De Standaard rappelle que ce barrage de missiles lancés hier est finalement un retour aux fondamentaux de l’armée russe. Qu’on s’en souvienne. Les bombardements en Syrie ont visé les hôpitaux – là où l’on soigne, les écoles – là ou se réfugient les enfants et les boulangeries – là où l’on peut trouver de la nourriture. L’approche était alors d’une efficacité redoutable : celui des barils d’explosifs. C’est d’ailleurs la même approche qui avait prédominé lors de la seconde guerre de Tchétchénie : exterminer et détruire entièrement le pays pour finalement s’emparer d’un champ de ruine.