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La revue de presse : pas convaincants le nouveau bonus pension et la hausse du taux d’intérêt pour l’épargne

La revue de presse

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Par Himad Messoudi via

C’est une revue des éditos en ordre dispersée, ce matin. Chacun et chacune des éditorialistes y est allé de son sujet. Sur les 12 éditos du jour, 4 seulement évoquent le même sujet, en l’occurrence l’augmentation du taux d’intérêt des comptes épargne, annoncée hier par Belfius et Keytrade Bank.

Pour Béatrice Delvaux dans Le Soir, c’est qui dit mieux ? "Belfius enfonce la brèche dans le mur de l’immobilisme bancaire, écrit l’éditorialiste. Alléluia ? Sur le principe, oui, quand même, car c’est une rupture dans les taux très bas appliqués à l’épargne depuis des mois. Sur le contenu, en revanche, pas de quoi crier au miracle : ce 'plus' est un très petit geste, hyper sélectif. Suffisant pour nourrir une contagion et inciter à une course à la hausse ? La suite le dira."

Dans L’Avenir, le ton est un peu plus sec. "Quand il s’agit de séduire le client, les grandes banques ne manquent jamais d’imagination, note le quotidien. Elles n’hésitent pas à mettre en avant 'l’amour’, la 'confiance', leur présence dans 'un monde qui change' ou encore la 'facilité' qu’elles pourraient apporter dans notre vie quotidienne. […]".

Et l’éditorialiste de citer toutes les raisons d’être fâché contre nos banques : la disparition massive des distributeurs d’argent, celle des agences physiques, des conseillers attitrés. Et de noter que 2022 a été une année de tous les records pour le secteur. "Dans un tel contexte, conclut l’Avenir, la frilosité avec laquelle nos banques adaptent leurs taux d’intérêt sur les dépôts semble relever purement et simplement de l’indécence."

Côté flamand, des questions se posent également. Dans le Tijd, le fait qu’une banque détenue par l’Etat agisse la première interpelle. "En étant la première à agir, Belfius s’engage sur une voie dangereuse, estime le journal économique flamand. En effet, la banque alimente ainsi l’image selon laquelle elle danse au rythme des politiques et prend des risques qu’une banque prudente ne prendrait pas. Belfius aurait dû laisser à une autre grande banque le soin de proposer des taux d’épargne plus élevés." selon De Tijd.

Cette première augmentation des taux d’épargne ne suffira pas à certains partis, comme les socialistes et les écologistes. Le Tijd pense que Vooruit et Groen continueront à faire pression, pour lier le taux d’épargne au taux de la BCE, la Banque centrale européenne. Et quand bien même, il faudrait un taux supérieur à l’inflation, élevée ces derniers temps. Une gageure. La conclusion du Tijd est pessimiste : "Les épargnants devront souffrir pendant longtemps encore."
 

On reste en politique, avec le dossier des pensions. Nous recevions hier la ministre responsable Karine Lalieux. Sa nouvelle proposition ne convainc guère le journal L’Echo.

Karine Lalieux proposait hier un bonus pension "new-look", un versement en capital de plus de 22.000 euros si vous prolongez votre carrière de 3 ans. "En termes de stratégie, analyse L’Echo, son initiative aura probablement l’effet escompté : même si la coalition ne parvient pas à s’accorder, Lalieux pourra arguer qu’elle a tout fait pour obtenir un compromis, voire claironner qu’elle a résisté à une 'réforme de droite' que d’aucuns cherchaient à lui imposer. Mais souhaite-t-elle vraiment un accord ? Le doute est permis, estime le journal. Ce calcul politique potentiel occulte toutefois l’enjeu réel, à savoir l’amélioration de la soutenabilité budgétaire des pensions."

"Une fois encore, conclut l’Echo, le fardeau serait renvoyé aux générations futures. La messe n’est pas encore dite, mais l’espoir d’obtenir un bon deal s’amenuise chaque jour. Puisse la Vivaldi nous donner tort…"
 

Le football européen tourne une page de son histoire. Vincent Duluc, du journal français "L’Equipe" a une sacrée plume. Et ce matin, il a les mots justes. "En un peu plus d’un an, Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et Karim Benzema auront disparu de la surface du football européen qu’ils auront arpenté pendant deux décennies en se couvrant de gloire, et en repoussant l’âge de la retraite comme aucune autre génération avant eux. La nostalgie vient plus tardivement aux amoureux du foot, parfois, et elle attendra peut-être que le trio s’arrache au sable et dépose ses derniers maillots, mais il faut commencer par vivre, ce matin, avec le sentiment que le football européen ne sera plus le même."

Et notre confrère français de rappeler que ce mouvement n’est pas neuf : "Pelé et Beckenbauer ont joué ensemble au New York Cosmos, et que Cruyff, Best, Gerd Müller et tant d’autres ont aussi évolué aux États-Unis, où le foot n’était rien ou pas grand-chose. Rien de neuf dans le foot, au fond : il y a toujours un nouveau monde, que l’ancien monde visite avant de disparaître."
 

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