Pour Le Soir, en édito, c’est le signe que "les inégalités menacent plus que jamais notre démocratie."
Une majorité de sondé aspire donc à une gouvernance autoritaire. Un chef, donc, qu’ils voudraient capable d’agir sans être gêné par des juges, des journalistes, des fonctionnaires, des lanceurs d’alerte, des activistes en tout genre voire des intellectuels critiques. Pour le quotidien, le péril démocratique est imminent. "Ce n’est plus un fossé qui sépare l’homme de la rue des institutions démocratiques, c’est un gouffre." Le citoyen se sent abandonné. Il veut donner un coup de pied dans la fourmilière. Ce n’est peut-être pas neuf, mais ce qui est préoccupant, c’est que d’enquête en enquête, la tendance se renforce. "La colère – comme un fleuve acide ne parvient plus à être canalisé par les digues bricolées à la va-vite par les gouvernements" écrit Le Soir.
Certes, l’enquête n’est qu’un diagnostic partiel de la société, mais la répétition et l’aggravation des constats ne laissent pas d’autre choix aux élites ou aux élus que l’obligation de réenchanter le modèle. Bien sûr, il n’y a pas de solution toute faite. Mais si l’on renonce à accepter le changement, cela nous condamnera à terme au chaos et à la violence.