Belgique

La revue de presse : humour et politique ne font décidément pas bon ménage !

La revue de presse

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Ne manie pas l’humour qui veut, encore moins quand on est responsable politique. Le président du PS, Paul Magnette, vient d’en faire l’expérience.

Dans une interview accordée au magazine flamand Dag Allemaal, le président du PS ironise sur l’image du Flamand " travailleur " et du Wallon " paresseux ". Pour faire court, il explique qu’au sud du pays " on se demande pourquoi les Flamands reportent leur bonheur alors que les Wallons, eux, aiment profiter de la vie. "

Résultat : tollé et réactions en chaîne au nord comme au sud du pays. Le trait d’humour de Magnette ne fait pas rire ", commente Le Soir alors qu’il affiche ses ambitions pour le 16 rue de La Loi.

Pas de second degré en politique

Pour le libéral flamand Bart Somers, rapporte le Soir, " Paul Magnette prouve qu’il ne convient pas au poste de Premier ministre ". Les nationalistes flamands eux aussi s’en donnent à cœur joie. Manifestement, la Flandre n’est " pas d’humeur à l’humour ", précise encore le Soir.

Au sud du Pays, les réactions ne se sont pas fait attendre. Dans la DH, les libéraux francophones estiment que Paul Magnette monte les Belges du nord et du sud du pays les uns contre les autres en revisitant " la fable de la cigale et de la fourmi à la sauce belge ".

Ce qui fait dire au Standaard qu’humour et politique ne font pas bon ménage. En fin de journée hier, Paul Magnette a tenté dans un tweet de calmer les esprits. Regrettant qu’on prenne "la chute d’une blague pour une déclaration politique", il fait lui aussi ce constat amer : " Décidément il n’y a pas de place pour le second degré en politique ".

Une image d’espoir au milieu des décombres

C’est le Morgen qui en fait sa " Une ". Une image qui fait du bien au milieu des gravats et des immeubles effondrés : celle d’un bébé et sa mère sauvés après avoir passé plus 29 heures au milieu des décombres. De quoi raviver l’espoir de retrouver encore des survivants malgré la course contre la montre engagée depuis lundi en Turquie. " Une touche de lumière dans cette catastrophe humanitaire ", titre De Morgen.

Une " Une " qui tranche avec le restant de la presse où les images de désolation continuent à s’afficher sur vos journaux avec les visages de ceux qui ont tout perdu dans ce tremblement de terre. " Tout perdu ", c’est justement le titre de Het Laaste Nieuws.

Mieux vaut tard que jamais

De Morgen toujours, se demande pourquoi l’équipe de B-Fast met autant de temps à intervenir ? Alors que la plupart des équipes internationales sont déjà sur place, une première équipe belge partira aujourd’hui avant le restant de l’équipe ce WE. " N’est-ce pas un peu tard ", se demande le quotidien ?

Pour le Soir dans son éditorial, cela s’explique par le fait que la Belgique envoie " une équipe médicale et non pas de recherches et de sauvetage ". C’est du moins la version officielle parce qu’en coulisses, explique le Soir, " cette situation serait surtout due au détricotage de la protection civile " sous la précédente législature.

Une " hérésie motivée par les impératifs comptables et les coupes budgétaires " estime encore Le Soir alors que les catastrophes naturelles se multiplient. Résultat : B-FAST répond aux abonnés absents en termes de recherche et de sauvetages.

Décrochage scolaire en forte hausse

L’absentéisme scolaire n’a jamais été aussi élevé s’inquiètent l’Avenir et le Soir. Entre fin août et décembre 2022, 23.000 élèves ont présenté au moins neuf demi-jours d’absence scolaire. C’est 90% de plus qu’un 2019. Le décrochage scolaire souligne L’Avenir a " quasi doublé en deux ans ".

La Ministre de l’Enseignement, Caroline Désir, s’inquiétait déjà l’année dernière des dégâts causés par la pandémie de covid. Mais face à cette nouvelle hausse, elle évoque " la complexification des relations école-famille " depuis le covid.

Une situation qualifiée d’exponentielle qui commence à inquiéter à tous les étages alors que, rappelle le Soir, " le Pacte d’excellence prévoit pourtant une diminution du décrochage scolaire de 50% d’ici 2030 ".

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