L’Europe doit décider aujourd’hui de sa stratégie face à l’augmentation des cas de covid en Chine. La presse est unanime : il faut une réponse cohérence et coordonnée. Mais laquelle ?
Que se passe-t-il vraiment en Chine ?
C’était attendu, écrit d’emblée l’éditorialiste de l’Avenir. Au moment où la Chine a levé toutes ses restrictions, il était certain que le virus reprendrait le dessus, et que, de nouveau, on n’en connaîtrait pas l’ampleur. Les autorités chinoises ne sont pas un modèle de transparence, rappelle l’Avenir.
Alors rebelote : les pays occidentaux ne savent pas comment réagir. L’inquiétude est mondiale, écrit l’éditorialiste, sur le plan économique et sanitaire. Les Etats-Unis n’ont pas chipoté : ce sera test PCR pour tous les voyageurs en provenance de Chine.
On attend encore la décision européenne, qui pourrait aller dans le même sens… Une décision qui devra être cohérente et coordonnée avant tout pour l’Echo. Les frontières européennes se rejoignent et s’entremêlent, sur terre et sur papier, puisque nous pouvons circuler dans tout l’espace Schengen.
Agir seul ne sert donc à rien, selon l’Echo. Rendre un test PCR obligatoire en Italie, mais pas en France ou en Belgique, cela n’a aucun sens. Mais que faire ? Un test PCR négatif pour tous les voyageurs chinois, n’est-ce pas exagéré ? Suggère l’Echo. On ne sait rien d’un nouveau variant après tout… Mais, comme le disait l’Avenir, on ne sait pas exactement ce qu’il se passe en Chine non plus.
Et d’un autre côté, un test PCR négatif obligatoire, ne serait-ce pas un message politique fort de la part des Européens ? Se demande également l’Echo. Le signal que l’Union prend les choses au sérieux ? Beaucoup d’éléments à prendre en compte, écrit l’Echo, n’oublions pas les conséquences de nos actes.
© HECTOR RETAMAL / AFP
Pékin voit rouge
La Chine ne voit pas la stratégie des pays occidentaux d’un bon œil, et menace "d’user de représailles", écrit La Libre, si l’Union européenne impose un test PCR négatif aux ressortissants chinois.
C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité pour La Libre. La Chine, à l’origine de la pandémie, coupée du reste du monde depuis près de trois ans, a imposé des quarantaines obligatoires, strictes et interminables, rappelle encore La Libre.
Les Chinois sont à présent totalement livrés à eux-mêmes, face à un système de santé saturé. Fin de semaine, ils pourront de nouveau voyager. Est-ce une stratégie politique ? Si les Chinois répandent à nouveau la pandémie, la Chine ne sera plus ostracisée et le président chinois pourra se dédouaner plus facilement ? C’est ce qu’avancent certains observateurs et La Libre.
Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle
On parlait hier de discrimination sur le marché du travail lié à l’âge des travailleurs. Aujourd’hui, on met en avant la discrimination basée sur la beauté. Ce sont toujours les résultats d’une étude menée par des chercheurs flamands de l’UGent.
Selon le journal flamand, la beauté serait même le facteur le plus discriminant, après l’âge du travailleur au final. Pour plusieurs raisons : cette personne représenterait mieux l’entreprise, serait plus séduisante pour le plaisir personnel du patron… Ou pour appâter des clients.
Du coup, l’éditorialiste de Het Laatste Nieuws se demande : qu’est-ce que le beau ? Vaste question. Des philosophes tentent d’y répondre depuis la nuit des temps. Il faut chercher la réponse dans les stéréotypes, écrit la journaliste… Les tatouages, le look négligé, une corpulence plus forte… Comment savoir ? Notre pays ne peut pas se permettre cette superficialité, en tout cas. Le coût de notre facture de retraite s’élèverait à 17 milliards d’euros d’ici 2040 d’après Het Laatste Nieuws : on a besoin de gens au travail.
Il est donc temps pour les patrons de se regarder dans le miroir, et de jeter un coup d’œil à la pénurie de main-d’œuvre, avant de rejeter un candidat ou une candidate qu’il ne trouve pas assez séduisant.
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