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Qui dit nouvelle année, dit changement… Et rupture. Pas la rupture amoureuse (quoique ?), mais la rupture entre les Républicains modérés et les conservateurs, entre Vandenbroucke et les médecins, entre l’Elysée et les boulangers.

Rien ne va plus chez les Républicains

La rupture est en cours au sein du camp républicain aux Etats-Unis, mais le spectacle est hallucinant, selon De Morgen. Les républicains ont obtenu une courte majorité à la chambre des représentants, mais depuis 4 jours, ils sont incapables de trouver un président. Un scénario inédit en 160 ans.

Tout le monde attend que les Républicains se mettent d’accord, remarque De Morgen, et qu’ils arrivent à rallier un groupe d’élus ultra-conservateurs, qui garde la Chambre en otage en partie pour obtenir le plus de postes influents possible, souligne De Morgen.

Une image catastrophique pour les Républicains, fait remarquer La Libre. On pourrait s’apitoyer sur le sort de Kevin McCarthy, le Républicain à qui le poste était promis, mais non, rappelle La Libre. McCarthy, bien qu’il se soit prononcé en privé contre Donald Trump après l’assaut du Capitole, était retourné auprès de l’ex-président "pour redevenir son fidèle laquais" quelques semaines plus tard, écrit exactement La Libre. Un homme sans idéologie pour certains, sans morale pour d’autres.

Mais ne rions pas trop vite de la situation, met en garde De Morgen. 2024 et les élections sont à notre porte. Comme au Capitole, les partis en Belgique se mettent en mode campagne, et bientôt la politique passera au second plan, craint de Morgen.

Rupture de dialogue entre les médecins et Franck Vandenbroucke

C’est la Une du Standaard. Un budget de 35,3 milliards d’euros en 2023 pour la santé : c’est le plan présenté il y a quelques semaines par le ministre fédéral de la santé. Il doit assurer une meilleure sécurité tarifaire pour les patients, certes, écrit De Standaard, mais les médecins ne l’entendent pas de cette oreille. Ils contestent notamment le projet du ministre d’imposer des restrictions sur la tarification des médecins déconventionnés.

Le plus grand syndicat de médecins du pays a donc envoyé une lettre recommandée au gouvernement, ce qui pourrait provoquer l’annulation de l’accord passé entre les médecins et les caisses d’assurance maladie sur le budget santé.

Pour certains médecins, consent Het Nieuwsblad, ce système est essentiel parce qu’ils n’arrivent pas à atteindre le seuil de rentabilité, ou n’ont pas l’argent pour de nouvelles technologies. Mais vouloir faire sauter toutes fixations de prix, c’est du chantage pour obtenir ce qu’ils veulent, titre Het Nieuwsblad, alors que d’autres solutions sont peut-être envisageables. Cela ne devrait jamais être au patient de payer le prix d’une querelle entre médecins et ministre.

Une réconciliation en vue ?

La situation dans les hôpitaux ne risque pas d’apaiser les tensions. Le personnel soignant est de nouveau sur les genoux. Certaines interventions ne nécessitent plus de nuit à l’hôpital, a annoncé le ministre de la Santé, comme le rappelle Het Laatste Nieuws, pour avoir plus de lits disponibles…

OK, moins de travail pour le personnel… Mais qu’en est-il des médecins généralistes ou infirmières à domicile qui vont, eux, se retrouver avec surcharge de travail ? Ce n’est que reporter le problème, selon l’éditorialiste. Et puis, la situation se répète chaque hiver quoiqu’il arrive… Ne serait-il pas temps de trouver une solution sur le long terme ? Il disait quoi encore Albert Einstein ? La définition de la folie, c’est faire la même chose à chaque fois et s’attendre à un résultat différent.

L’or, l’encens, la myrrhe… Et la baguette

Pour l’Epiphanie, les rois mages ne sont pas venus avec de l’or, de l’encens et de la myrrhe, mais avec des factures bien salées pour les boulangers. Entre le coût de l’énergie et celui des matières premières, ils ne s’en sortent plus, remarque Libération. En Belgique ou en France, votre galette des rois risque donc de vous coûter un peu plus cher aujourd’hui.

La situation inquiète le gouvernement français. Hier, les boulangers se sont rendus à l’Elysée pour la galette des rois, mais la frangipane avait un goût amer cette année, souligne Libération. Le président français a annoncé que les boulangers pourraient demander un report de leurs impôts et cotisations sociales, et qu’il allait mettre la pression sur les fournisseurs.

C’est insuffisant selon les boulangers, et l’opposition, qui demandent davantage d’aides de la part du gouvernement ou encore un blocage des prix du gaz et de l’électricité.

 

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