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La revue de la presse : sortez les calculatrices !

La Revue de la presse

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Ce matin, les journaux ont sorti leur calculette. Au menu : le budget de l’Etat, la pénurie d’enseignants et le prix des médicaments. Où la Belgique va-t-elle trouver 22 milliards d’euros dans les prochaines années ? Avec un déficit qui se creuse de plus en plus, la tâche risque d’être compliquée pour la Vivaldi, à moins de s’accorder sur des réformes sérieuses… et ce n’est pas gagné ! Et bientôt, il n’y aura plus personne pour faire les calculs. Avec la pénurie d’enseignants côté francophone, des enfants n’ont plus eu cours de maths depuis des mois. En Flandre, c’est plutôt l’organisation qui pose problème dans l’enseignement.

Une piste pour faire des économies ? Diminuer le coût des médicaments. La Belgique les paie encore beaucoup trop cher par rapport à leur prix réel. Solidaris a sorti un calculateur pour évaluer les surprofits que font les firmes pharmaceutiques sur certains médicaments.

5,8 milliards d’économies par an ?

C’est une semaine chargée pour le ministre des Finances. La Commission européenne prévoit de revoir son cadre budgétaire. Même si rien n’est encore décidé, Vincent Van Peteghem a demandé au bureau du plan de calculer l’impact que cela aurait sur le budget du pays. Résultat : une petite bombe déposée sur le pas de la porte de la Vivaldi, écrit La Libre.

C’est aussi la Une du journal l’Echo. Si l’Europe met en place de nouvelles règles budgétaires, la Belgique devrait économiser 4% de son produit intérieur brut jusqu’en 2027 au moins, soit un effort de 22 milliards d’euros, précise La Libre.

Qui dit économies dit réformes et investissements. Selon une source interrogée par La Libre, c’est une pression énorme sur le gouvernement fédéral, qui va devoir sceller des accords plus ambitieux sur la fiscalité, les pensions ou l’emploi.

D’autant que la Belgique, selon l’Echo, est le pays d’Europe avec le déficit le plus important et un coût du vieillissement de la population tout aussi important.

Il n’y a pas assez de profs côté francophone…

La pression est maximale dans les écoles, où l’absentéisme des enseignants atteint un niveau record, selon le titre de la Dernière heure. Entre les burn-out et les virus de l’hiver, c’est l’hécatombe dans les salles de classe. Il y a plus de postes à pourvoir à cause de professeurs malades qu’en 2021 et 2022, alors qu’à l’époque, nous étions encore en pleine crise du covid.

Les directeurs peinent donc à trouver des remplaçants. Dans une école bruxelloise, les enfants n’ont plus vu leur prof de néerlandais depuis plusieurs mois, lit-on dans la DH. Le néerlandais n’a même pas été comptabilisé dans la moyenne de l’année. Pareil en mathématiques dans un autre athénée bruxellois.

Les élèves accumulent un retard considérable pour la suite de leurs parcours, et cela devient un vrai handicap pour les rhétos qui entament bientôt leurs études supérieures.
 

Mais pas côté flamand !

Sur le papier, il y a assez de professeurs dans l’enseignement flamand. C’est ce que révèlent des données recueillies par le journal De Standaard. Le problème vient surtout de l’organisation, souligne De Standaard.

Les effectifs ne feraient qu’augmenter dans le milieu de l’enseignement flamand, selon De Standaard. Il y a donc des enseignants potentiels, et même suffisamment d’enseignants en activité. Problème : trop d’heures de cours à donner en comparaison avec le temps qu’ils ont pour les préparer, explique un expert dans De Standaard. Les élèves flamands reçoivent en effet beaucoup d’heures de cours par rapport à d’autres pays, tandis que leurs enseignants passent relativement peu d’heures en classe.

Selon les calculs de cet expert, si 170.000 enseignants à temps plein enseignaient 15% d’heures supplémentaires, on gagnerait plus de 25.000 enseignants. Une autre solution : forcer la collaboration entre les écoles. Par exemple, rassembler trois classes de grec de trois écoles différentes qui se trouvent à un jet de pierre l’une de l’autre pour n’en faire qu’une seule.
 

La Belgique paie ses médicaments trop cher

La Belgique paierait ses médicaments jusqu’à 15 fois plus cher que le prix juste. C’est une enquête menée par Solidaris en Une de l’Avenir, de la Libre et de la DH, qui le dit. Ce n’est pas la première fois qu’une mutualité dénonce ce genre de pratique, souligne l’Avenir.

Les firmes pharmaceutiques gonflent en effet les prix pour faire des surprofits sur certains médicaments, en particulier des produits en forte croissance comme pour les cancers ou les maladies rares. Lutter contre ce phénomène ne doit pas se faire à l’échelle de la Belgique, précise Solidaris dans l’Avenir, mais au niveau européen. Le marché belge est trop petit pour faire diminuer les prix à lui seul.

C’est la première fois cependant qu’un outil est proposé pour détecter ces surprofits et calculer le prix juste d’un médicament. L’objectif de ce calculateur est de s’en servir comme un élément de négociation des prix pour de nouveaux médicaments en Belgique, explique l’Avenir.

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